D’ici quelques semaines, si les résultats vont dans le bon sens, les Français les plus vulnérables à la maladie Covid-19 pourront se faire vacciner. Il y a un an, à l’aube de la pandémie de coronavirus, même les estimations les plus enthousiastes n’imaginaient pas qu’un vaccin puisse être commercialisé en moins de 12 mois.
Mais même si les chiffres d’efficacité et de sûreté sont confirmés, même si la campagne de vaccination débute, il reste beaucoup d’inconnues autour des vaccins. L’immunologiste Alain Fischer, qui va chapeauter la stratégie vaccinale française, a d’ailleurs rappelé jeudi 3 décembre un point essentiel, “critique” même: “Savoir si le vaccin protège contre l’infection, mais aussi s’il protège contre la transmission”.
Le but ultime d’un vaccin consiste à éradiquer un virus ou une bactérie. Pourtant, certains ne font qu’empêcher la maladie de se développer, une fois le virus contracté. Dans ces cas-là, une personne vaccinée peut tout de même attraper le virus et être contagieuse. Le problème, rappelé par Alain Fischer, est qu’“il faudra plusieurs mois” pour savoir si les candidats vaccins les plus avancés (Pfizer/Biontech, Moderna, AstraZeneca) sont bien capables de stopper la transmission.
Pourquoi un délai si long? Tout simplement parce que les industriels les plus avancés n’ont pas cherché, dans les essais cliniques en cours, à vérifier cette information. Et si les vaccins actuels ne servent qu’à empêcher la survenue de formes graves, il faudra peut-être imaginer d’autres procédés ciblant le système…
(HuffPost)