Les pertes de la compagnie des phosphates de Gafsa s’élèvent à 480 millions de dinars, fin 2019.
La CPG souffre d’une situation financière difficile qui s’est aggravée au fur et à mesure de son incapacité à remplir ses obligations de base, tels que le paiement des cotisations sociales dues (34 millions de dinars) et le paiement des impôts (36 millions de dinars).
Le taux de production de la société est tombé à environ 3,6 millions de tonnes de phosphates par an, contre une production comprise entre 8,1 et 8,3 millions de tonnes en 2010, l’entreprise se classant au 5e rang mondial dans la production de phosphate pour perdre la plupart de ses marchés traditionnels en raison de son incapacité à honorer ses contrats.
Le directeur général adjoint de la CPG, Rafaâ Ncib a confié à l’agence TAP relayée par Radio Med que l’entreprise n’est pas en mesure de répondre aux besoins du complexe chimique tunisien et de la société Tefart, en phosphates en raison de la baisse record des niveaux de production à raison de 60% en 2010, alors que le coût de production a fortement augmenté pour atteindre le coût par tonne de 197,6 dinars fin 2019, contre 48 dinars en 2010
Ncib a appelé à résoudre le problème du transport du phosphate par les chemins de fer. « Nous devons travailler très rapidement pour réhabiliter le système de transport du phosphate car il constitue la composante principale du retour de la production, qui garantit le retour de la Tunisie à sa position avancée sur le marché mondial dans le domaine des phosphates et des engrais », conclut-il.
H.A.