Il faut croire aux miracles. Puisque la totalité des centres de production et des moyens de transport du phosphate ont repris progressivement leurs activités sans pour autant atteindre déjà la vitesse de croisière.
En effet, peu de gens croyaient en une reprise généralisée des mines de phosphate qui ont connu depuis plus de quatre ans des paralysies fréquentes qui ont fait subir près de 3 milliards de dinars de pertes à la CPG 28.000. En effet, les emplois rémunérés ont été maintenus pour des travaux non effectués, la production ayant baissé de 70% passant de 8 millions de tonnes en 2010 à 11 millions en quatre ans. Cette reprise fait le bonheur des usines du Groupe chimique de Gabès qui étaient immobilisées depuis deux mois et qui ont pu reprendre leurs activités par étapes, suite à leur approvisionnement en matières premières.
Il faut croire qu’une légère brise de raison souffle sur le bassin minier après la tempête des revendications folles et des comportements irresponsables d’une minorité de sit-inneurs qui empêche la majorité de travailler.
Pourvu que ça dure car il y a beaucoup à faire pour essayer de rattraper les pertes considérables subies durant quatre ans dont la perte des marchés export.
L’objectif de production pour les cinq derniers mois de 2015 est de 500.000 tonnes par mois soit moins de 3,5 Mt pour toute l’année.
Deux trains chargés de phosphates partent chaque jour de Oum Laraïes et Redeyef pour approvisionner les usines du groupe chimique à Gabès et la Skhira.
Espérons que la paix sociale sera de longue durée pour permettre à notre pays de reprendre sa place sur les marchés extérieurs. Les recettes en devises permettront de compenser la crise du tourisme.
Réalités magazine 1550