Une des faiblesses de notre économie réside dans le manque de densité du tissu entrepreneurial, or ce sont les entreprises qui créent la prospérité : production de biens et de services et par la suite elles créent l’emploi, distribuent des salaires, assurent la promotion de l’exportation.
C’est pourquoi, pour promouvoir la croissance, il faut développer, élargir et renforcer le tissu entrepreneurial qui est la plate-forme économique de base, en multipliant les mécanismes de création d’entreprises. Ce sont des leviers du développement des secteurs d’activité, s’il s’agit de grandes entreprises, ou des régions, s’il s’agit de petites entreprises.
Selon les statistiques, une entreprise sur deux nouvellement créée disparaît avant d’atteindre l’âge de 5 ans. Autrement dit, les nouvelles entreprises souffrent de plusieurs difficultés au point de faire faillite sinon de mettre fin à leurs activités ne serait-ce que provisoirement, quelques années après le démarrage. Cela constitue un gaspillage lourd de conséquences pour les ressources matérielles et humaines, en raison de plusieurs défaillances soit structurelles ou de gestion : structure financière déséquilibrée, difficultés au niveau commercial, manque de fiabilité technique…
C’est le chef d’entreprise et toute son équipe, qui sont les atouts majeurs de la réussite d’une entreprise économique, d’autant plus que son point de départ est une idée originale et le courage d’entreprendre.
Quel profil pour le chef d’entreprise qui réussit à assurer la pérennité de son entreprise et sa croissance ? Il n’y a pas de profil type ou de recette miracle mais des constantes pour le promoteur qui réussit.
Il doit avoir un sens commercial développé, une bonne expérience de la gestion des hommes et des difficultés, un comportement fédérateur avec des qualités de chef d’équipe et de meneur d’hommes.
Cela pourrait coincider avec un homme ou une femme entre 40 et 50 ans, ayant une formation universitaire solide : technique, financière et/ou en gestion et surtout une expérience de 20 ans minimum dans un poste de responsabilité dans une entreprise de taille moyenne. Cela ne veut pas dire qu’un jeune de 25 ou 30 ans qui n’a pas fréquenté l’université ne puisse pas réussir à créer une entreprise de BTP fiable, un atelier de réparation mécanique à succès ou encore à gérer correctement une exploitation agricole florissante.
Il y a des gens doués de certaines qualités et qui ont une vocation déterminée, mais l’important, c’est de se faire conseiller et accompagner par des experts confirmés : comptabilité, fiscalité, gestion commerciale, gestion de ressources humaines. L’analyse des causes qui ont engendré “les entreprises en difficulté” donne une idée précise de la hiérarchie des défaillances et des difficultés à affronter pour assurer à l’entreprise croissance et pérennité.
Croissance des IDE : 4 mois 2012
Le Bilan des 4 mois 2012 révèle une croissance remarquable des investissements étrangers. En effet, les IDE et les investissements en portefeuille ont atteint un montant de 627,6MD contre 518,4MD pour la même période de 2011 soit une augmentation de 21,1%.
En outre, il y a eu l’entrée en production de 35 nouvelles entreprises industrielles ainsi que la réalisation de 88 opérations d’extension d’usines déjà existantes, ce qui a engendré la création de 2719 nouveaux postes. Pour les IDE, la baisse enregistrée s’élève à 8,5% par rapport à 2011. Il faut dire que la répartition des investissements se fait ainsi entre investissements directs : 592,8MD et en portefeuille pour 34,8MD, contre 496,8MD et 21,6MD respectivement pour les 4 premiers mois de 2011.
L’évolution a été de 19,3% par rapport à 2011. L’analyse par secteur révèle une concentration dans les secteurs de l’énergie et des industries manufacturières à hauteur des montants suivants : 390MD et 129,6MD.
AFI : un nouveau programme très ambitieux
L’Agence foncière industrielle a pour mission d’aménager des zones industrielles équipées des commodités nécessaires à l’implantation des projets industriels ainsi que la construction de bâtiments industriels modulables en vue de les mettre à la disposition des investisseurs tunisiens ou étrangers.
Depuis sa création en 1973, l’AFI a réalisé 83 zones industrielles couvrant une superficie de 2500 ha, ce qui a permis d’installer 4000 entreprises.
Elle a également construit 68 bâtiments industriels couvrant 110.000m2.
Il faut dire que l’objectif actualisé de l’AFI consiste à renforcer l’infrastructure industrielle dans les régions intérieures et défavorisées du pays pour favoriser l’implantation d’entreprises créatrices d’emplois.
C’est pourquoi, le nouveau programme de l’Etat comporte la réalisation de 101 zones pour une superficie de 3065 ha réparties sur l’ensemble du pays et focalisées sur les axes intérieur et médian pour l’essentiel. Il s’agit de 66 zones sur une superficie de 1622 ha pour les zones intérieures en ce qui concerne l’AFI dont 47 zones situées sur l’axe médian et intérieur du pays.
Les AMS en Bourse : un franc succès
L’opération d’introduction des Ateliers mécaniques du Sahel sur le marché financier alternatif a été couronnée par un franc succès. En effet, l’offre à prix ferme portant sur 600.000 actions a été souscrite plus de 20 fois : la quantité demandée a dépassé les 12 millions d’actions. Finalement 20.700 souscripteurs ont été retenus.
Il convient de remarquer que les anciennes actions qui composent le capital social actuel de la société sont de 2.461.680 actions alors que les actions nouvelles sont de 1 million dans le cadre de l’augmentation du capital soit un total de 3641.680 actions avec un nominal de 5 Dinars chacune introduites sur la cote au cours de 10D l’unité.
Il faut dire que les négociations ne peuvent se faire qu’après accomplissement des formalités juridiques.
La promotion immobilière à la Bourse
Les deux sociétés immobilières cotées à la Bourse de Tunis ont connu durant le premier trimestre 2012 une croissance sensible de leurs activités. C’est ainsi que les chiffre d’affaires d’Essoukna et de SITS ont connu respectivement une augmentation de 460% et de 400% par rapport à la même période de 2011, qui n’est pas une référence en matière de transactions immobilières.
Cependant, cela est indicatif d’une nette reprise des acquisitions immobilières et un indice de la restauration de la confiance chez les ménages. Cette nouvelle donne est de nature à emballer la cotation des valeurs immobilières en Bourse.
Logement social : une nouvelle problématique
Alors que jusqu’ici on réalisait un maximum de 1500 logements sociaux par an, le gouvernement a l’intention de construire 30.000 logements en deux ans (2012-2013), soit multiplier par 10 les réalisations. Il a fixé le plafond du prix à 35.000D le logement.
Cet objectif soulève plusieurs problématiques : d’abord la réalisation concrète : la disponibilité des terrains, ensuite le rythme et les techniques de construction, enfin le coût de revient et l’organe qui assume la responsabilité de mener le programme à bon port.
Laissons de côté pour le moment l’identification des ayants-droit et des bénéficiaires (clientèle-cible en fonction des revenus) et les moyens de financement de ce programme ambitieux dont les objectifs sociaux sont louables.
En raison de la pénurie de terrains constructibles dans les zones urbaines et une spéculation effrénée sur les prix, il y aura recours aux terres domaniales à céder à un prix symbolique, cela demande des mois pour identifier les terrains viables, car il faut tenir compte des réseaux de fluides existants : eau potable, électricité, gaz, assainissement, télécom… de la desserte en transport public en commun… Il y a ensuite les études techniques à faire en vue de lotir et d’aménager les terrains qui ne peuvent être assurés qu’aux frais de l’Etat (infrastructure) .
L’Administration pense recourir aux nouvelles technologies pour maîtriser les coûts et gagner du temps : briques en argile, panneaux préfabriqués… Il faudrait faire des expériences d’abord avant de tirer des enseignements utiles.
Pourquoi créer de nouvelles structures pour la réalisation alors qu’il y a la SNIT, la SPROLS et les promoteurs immobiliers privés qui peuvent se prévaloir de 20 ou 30 ans d’expérience ?
Il est important et urgent que l’Administration se concerte avec la profession pour mieux connaître les réalités du terrain, en vue de trouver ensemble et d’un commun accord, les solutions les plus appropriées aux problèmes rencontrés.
Attijari bank élue pour la deuxième année consécutive «meilleure banque de Trade Finance en Tunisie»
Attijari bank a remporté pour la 2ème année consécutive le prix de la meilleure banque en «Trade Finance» en Tunisie pour l’année 2011. Ce prix est décerné par Exporta Group aux banques offrant les meilleurs services à l’international, sur la base d’un sondage réalisé auprès d’opérateurs économiques à l’international.
Ce prix est une reconnaissance des entreprises opérant à l’international de la qualité des services offerts par Attijari bank et de la valeur ajoutée apportée à ses clients.
L’obtention de ce prix confirme la position de la banque en tant que leader en Trade Finance en Tunisie et ce, à travers :
– Des produits innovants et adaptés aux besoins de ses clients ;
– Une dynamique commerciale basée sur l’écoute et le conseil du client.
– L’organisation de manifestations à l’intention des opérateurs économiques à l’international.
– La synergie avec le groupe Attijariwafa bank qui opère dans 22 pays.
– Des relations privilégiées avec un large réseau de correspondants dans le monde.
Huile d’olive : quel bilan ?
La campagne 2011-2012 d’huile d’olive s’avère fructueuse avec 180.000 tonnes d’huile contre 120.000 en 2010-2011, compte tenu des retombées climatiques.
Les prévisions en matière d’exportation sont de 140.000 tonnes d’huile sur lesquelles 50.000 tonnes ont été déjà réalisées dont moins de 10% conditionnés en boites métalliques.
Notre pays se donne l’objectif de préserver le label de qualité “Tunisie” en augmentant le taux d’huile exportée sous forme conditionnée avec la promotion des marques tunisiennes authentiques sur les marchés d’exportation.
Il faut dire que les problèmes au niveau de la production ne manquent pas : vieillissement des plantations donc baisse du rendement, manque de main d’œuvre qualifiée pour la cueillette,… Le retard au niveau de la cueillette se traduit par une baisse de la qualité de l’huile. Les prix des olives a connu une baisse sensible cette année par rapport à l’an dernier au niveau de la production et s’est répercuté sur celui de l’huile au niveau des huileries.
Il faut dire qu’il y a plus de 900 huileries actives dans le pays qui sont souvent de vieilles huileries, de petite taille, alors qu’il y a seulement 150 huileries modernes. La capacité quotidienne de trituration étant de 20.000 tonnes.
Le prix de l’huile extra-vierge est de 3,200 à 3,400D le litre cette année, alors qu’il était de 3,400 à 3,600D l’an passé. La baisse a été accentuée avec l’intervention de l’Office de l’huile : 3,200D/litre.
Les exportations ont porté jusqu’ici sur 57.200 tonnes qui ont permis d’encaisser 180MD.
Par Ridha Lahmar