Le décès du délégué de Matmata Jadida, Mohsen Ben Aassi, en novembre dernier a profondément bouleversé l’opinion publique tunisienne. Le responsable a perdu la vie, rappelons-le, alors qu’il était parti inspecter une école à Matmata pour s’assurer de la sécurité des élèves en raison des fortes pluies que la délégation a connues à ce moment là. Des intempéries qui avaient provoqué des crues ety le défunt a été emporté par les eaux avec le chef du district de la Garde Nationale.
La veuve du martyr a reçu le soutien de tout le monde, y compris celui du gouvernement d’union nationale qui lui a promis logement, revenu et travail. Trois mois après la disparition tragique de son mari, la veuve a affirmé au quotidien Al-Chourouk qu’aucune promesse n’a été tenue. Menacée par la précarité, elle s’est dite inquiète pour son avenir et pour celui de sa fille. « Je n’ai pas encore touché les revenus de mon mari alors que l’on me l’avait promis. Pour quelle raison ? », s’est-elle demandée. A l’heure actuelle, la veuve Ben Aassi habite au siège de la délégation de Matmata, étant donné que, selon elle, elle est dans l’incapacité de louer un appartement.
« Le gouvernement m’a fait des promesses factices. Il est notamment revenu sur son engagement de m’intégrer dans la Fonction Publique, notamment dans le corps enseignant. Je suis pourtant titulaire d’une maîtrise en Histoire-Géographie depuis 2007 », a-t-elle raconté.
Sur la question du logement qui devait lui être accordé, la veuve de Mohsen Ben Aassi a souligné qu’un terrain a été acquis avec l’aide de la CPG dans la cité Mehrajène, dans le gouvernorat de Tataouine. « Des partis politiques sont derrières ces retards. Plusieurs d’entre-eux, notamment à Gabès, ont voulu me dénigrer en laissant courir des rumeurs. On avait même affirmé que j’avais reçu une aide de 50 000 TND ! », s’est-elle indignée.