Face à une récolte très modeste, la Tunisie se trouve contrainte d’importer l’intégralité de ses besoins en céréales. C’est ce qu’a souligné Chokri Rezgui, membre du bureau exécutif de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP), chargé de la production agricole, sur les ondes de Mosaïque Fm. Il a abordé la pénurie de récolte céréalière par rapport aux années précédentes et son impact sur les stocks.
Dépendance aux importations à 100%
Le membre du bureau exécutif de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche Maritime a déclaré que face à l’échaudage de la récolte, la Tunisie sera contrainte d’importer 100% de ses besoins en céréales, car le taux de production est proche de 0%. Une situation qui pousse le pays à dépendre entièrement des importations pour répondre à sa demande en céréales.
Les effets d’un climat déréglé
Dans ses explications, Chokri Rezgui a mis en évidence que la Tunisie a traversé une période climatique difficile qui a eu un impact sur les grandes cultures et tous les secteurs agricoles. Il a noté que la récolte de céréales de blé dur était très modeste, ne dépassant pas 5 millions de quintaux de production, avec un stockage limité à 2,8 millions de quintaux.
Inquiétude pour la qualité et la disponibilité
Par ailleurs, il a indiqué que la faiblesse de la production ainsi que les précipitations des mois de mai et juin ont favorisé la germination des épis, créant une certaine inquiétude parmi les agriculteurs quant à la qualité des céréales et à leur disponibilité pour la prochaine saison.
Quid des stratégies de l’exécutif ?
Le ministère de l’Agriculture s’est préparé à faire face à cette situation en fournissant environ 200 mille quintaux de semences de blé dur. Les agriculteurs ont effectué des tests pour garantir la qualité et ont réussi à surmonter cet obstacle, selon ses estimations.