La Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) a été très loin de l’équilibre financier en 2018. De fait, d’après son PDG Khalil Amous, son déficit a atteint 200 millions de dinars. Dans une déclaration accordée à l’agence TAP, il a indiqué que cette situation difficile s’explique par les coûts élevés liés à l’importation de médicaments, combinés au glissement du dinar.
210 millions de dinars ont été débloqués pour importer des médicaments, et ce dans l’objectif d’assurer l’approvisionnement en médicaments. Le glissement du dinar, pour sa part, a coûté à la PCT 150 millions de dinars. Entre 2017 et 2018, poursuit le PDG, la PCT a fait face à de nombreuses difficultés, amplifiées par le glissement du dinar. Conséquence directe : la pénurie de médicaments et la baisse du stock stratégique à moins de 3 mois d’approvisionnement.
D’un autre côté, la PCT doit récupérer 600 millions de dinars de la part des hôpitaux publics endettés. Elle doit, ensuite, 400 millions de dinars aux laboratoires exportateurs de médicaments. « Le ministère de la Santé a demandé à tous les hôpitaux publics de rembourser leurs dettes vis-à-vis de la PCT », a encore précisé le PDG.