Crise de l’éducation : reprise des cours, mais encore des nœuds à dénouer

Après une semaine de blocage, nos élèves vont enfin pouvoir reprendre les bancs de leurs collèges et lycées dès mercredi 25 avril 2018, selon une annonce faite ce mardi 24 avril 2018 par Lassaad Yakoubi, à l’issue des travaux de la réunion des sections régionales de la Fédération générale de l’enseignement secondaire. Cependant, d’après le secrétaire général de la Fédération, le blocage des notes va continuer.
Le syndicaliste a également annoncé que des cours de rattrapage vont avoir lieu pendant les prochaines vacances scolaires, mais à la seule conditions  que le ministère de l’Éducation ne touche pas aux salaires des enseignants grévistes. Dans le cas contraire, les cours perdus ne seront pas rattrapés.
D’autre part, dans ce même contexte, la réunion qui devait avoir lieu entre les membres du bureau exécutif de l’UGTT et les membres du BE de la fédération générale de l’enseignement secondaire et des membres du gouvernement au siège du ministère des finances ce mardi 24 avril 2018 a été annulée.

La bataille continue
Voilà, en somme, qui met fin à une semaine d’inertie et d’escalade de toute part. Il reste encore deux nœud à dénouer. Il y a, tout d’abord, le blocage des notes. Avec ce dernier, les agents administratifs des lycées et des collèges risquent de ne pas parvenir à accomplir leur tâche à temps à cause des retards causés par la grève des professeurs. Et là,certains se plaignent du manque de considération qu’ils subissent de la part des enseignants. « Ils [les professeurs] disent qu’ils suffit d’un bouton pour inscrire les notes dans la bases de données et pour préparer les bulletins de notes, alors qu’il s’agit d’un travail méticuleux et laborieux ! », rétorquet-ils. D’ailleurs, certains bruits de couloirs font entendre que le syndicat des agents administratifs des lycées et collèges auraient pensé, eux aussi, faire grève, mais l’hypothèse est très peu probable selon d’autres agents.
L’autre nœud est relatif au rattrapage des cours. Sur ce point, la balle est désormais du côté du ministère de l’Éducation car s’il décide de ne pas payer les enseignants grévistes, aucune chance pour que les élèves puissent rattraper les cours perdus. Soulignons par ailleurs que, selon des informations qui nous sont parvenues, 60 TND au moins seront retenus du salaire de chaque professeur gréviste pour chaque jour de grève. Avec un petit calcul, on s’aperçoit que ces derniers risquent de perdre 360 TND de leur paie mensuelle rien que pour les six dernières journées de grève. La facture risque de s’alourdir si l’arrêt des cours se poursuivait, ce qui constitue un bon petit paquet. Le temps n’est plus à la célébration des arrêts de cours et des mechouis party. On ne rigole plus chez certains.
La bataille, malgré l’accalmie, n’est pas encore achevée et semble s’étaler sur un autre champ. En effet, on attend de voir comment va réagir le secrétaire général de la centrale syndicale, démenti une nouvelle fois par Lassaad Yakoubi qui ne respecte même plus les décisions des structures dirigeantes de l’UGTT.

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