Longtemps absent de la scène politique, marquée par les tiraillements au sein de son parti, Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes, s’est exprimé dans l’édition de ce dimanche 17 février 2019 du quotidien Al-Chourouk.
Il est tout d’abord revenu sur Ridha Belhaj, le Revenant mal-aimé au parcours chamboulé. Pour Hafedh Caïd Essebsi, l’adhésion de celui-ci a été gelée à cause de ses intentions de saccager le parti. « Il organisait des réunions parallèles sans m’informer en tant que directeur exécutif et sans informer le bureau politique. Il agissait individuellement« , a-t-il assuré.
Pas seulement : le fils du président de la République considère que Ridha Belhaj avait un impact négatif sur le travail de la commission du congrès électif. « Il est derrière les campagnes de dénigrement opérées à travers les médias », a encore lancé Essebsi Fils, ajoutant que Ridha Belhaj vise à l’évincer du parti. « C’est le prochain congrès qui va trancher. Nous accepterons les résultats qui seront annoncés. Les congressistes, pour leur part, peuvent me renvoyer à travers les élections », a-t-il dit, soulignant qu’il était à l’origine du retour de Ridha Belhaj à Nidaa Tounes.
Par ailleurs, le directeur exécutif est revenu sur la candidature du président de la République, Béji Caïd Essebsi, à sa propre succession en 2019. « Les bases du parti ne voient pas d’autres solutions. Béji Caïd Essebsi est le garant du peuple tunisien dans cette conjoncture assez spéciale. Il ne va pas, par ailleurs, me léguer son poste. Seules les élections vont trancher. On ne peut parler d’héritage dans un système démocratique. Personne n’a le droit de me priver de faire de la politique », a encore expliqué Hafedh Caïd Essebsi.
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