Crise des migrants subsahariens : le fed-up atteint son paroxysme…

Un rassemblement protestataire a eu lieu ce matin devant le siège de l’Union Européenne.  Et ce, pour dénoncer ce qu’on a baptisé « la transformation des terres tunisiennes en prisons européennes pour les migrants clandestins ».

« Halte » !

« Pas de politique européenne imposée sur les terres tunisiennes », « Pas de politique ‘’Melonienne’’ (NDLR : en référence à Giorgia Meloni) sur les terres tunisiennes », ce sont les deux slogans qui ont été les plus répétés en choeur ce matin du jeudi 09 mai 2024, par un groupe de jeunes protestatns devant le siège de la délégation Européenne en Tunisie. Des représentants du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES) a été présents.

Interrogé sur les raisons du rassemblent, Romdhan Ben Amor, porte-parole du FTDS, a déclaré au micro de Réalités Online que le rassemblement tend à dénoncer une situation devenue insoutenable.

« Cette situation est due à la politique des visas d’entrée aux territoires européens », a-t-il expliqué d’emblée. Et de préciser « qu’aujourd’hui, nous parlons d’une catégorie bien précise de migrants. Il s’agit de personnes qui veulent atteindre l’Europe, en majorité des Subsahariens, qui cherchent l’endroit le plus proche et le plus favorable pour atteindre le vieux Continent. S’ils se trouvent massivement en Tunisie aujourd’hui, c’est parce que l’Europe a fermé toutes les issues possibles à l’immigration ! Comme nos frontières terrestres sont ouvertes, la Tunisie est devenue leur seule issue de passage ! Mais étant donné que les frontières maritimes sont fermées, nos terres se sont transformés en un traquenard pour ces gens qui sont coincés ici », a-t-il révélé

Et ceci, ajoute notre interlocuteur, « a des retombées négatives sur les habitants locaux qui souffrent à plusieurs titres. Cette situation est la conséquence des choix politiques du pays qui a poussé ces migrants en dehors des zones urbaines ! Nous vivons actuellement les mêmes conditions vécues autrefois à Lampedusa. La convention signée a exporté la crise de l’Europe vers la Tunisie et de l’Italie vers la région d’El Amra et de Jebeniana  ! Cette convention est efficace seulement au niveau sécuritaire si l’on se réfère aux équipements techniques mis en place. Cet équipement ne sert au final qu’à interdire l’accès à ces migrants à un sol européen ! »

 

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