La crise qatarie est loin d’être terminée. Après les exigences émises par l’Arabie Saoudite et les pays qui l’ont suivie dans la démarche de la mise en quarantaine diplomatique et commerciale de son pays, le Chef de la Diplomatie qatarie s’est exprimé ce samedi 1er juillet 2017 depuis Rome pour faire part du rejet par le Qatar de ces exigences.
« Les avertissements adressés à Doha par ces pays ne visent aucunement à lutter contre le terrorisme, mais à soumettre la souveraineté du pays », assure le ministre, ajoutant que le Qatar est prêt à négocier sur les affaires évoquées par l’Arabie Saoudite et ses alliés. « La liste des exigences sera rejetée. Nous voulons établir le dialogue dans de bonnes conditions. Le Qatar ne procédera pas à la fermeture de la base militaire turque, encore moins à la fermeture de la chaîne Al Jazeera », martèle-t-il.
Dans cette crise sans précédent qui secoue le Golfe depuis juin dernier, la Turquie, avec l’Iran, n’a pas hésité à exprimer sa solidarité avec le Qatar. D’ailleurs, le pays n’a pas hésité à envoyer des aides alimentaires au pays mis en quarantaine. Dans ce contexte géopolitique en surchauffe, le président turc Recep Tayyp Erdogan a reçu ce samedi 1er juillet le ministre qatari des Affaires de Défense, Khaled Attia, à Ankara.
La rencontre a été organisée dans la discrétion la plus totale, loin des caméras. Elle a duré plus d’une heure, en présence du ministre turc de la Défense. Une fois achevée, le porte-parole de la présidence turque a exprimé l’espoir de son pays « de trouver une solution à la crise du Golfe ». « Il existe des indicateurs encourageants et une solution est envisageable », dit-il encore.