Chaque journée apporte son lot de hausses de prix. Après le carburant, c’était au tour du lait cette semaine. D’ailleurs, on constate qu’un certain manque de ce produit se fait sentir dans les grandes surfaces et les commerces de proximité.
C’est au tour de cette thématique que Slim Saadallah, président de l’Organisation de Défense du Consommateur (ODC), est intervenu ce mardi 26 juin 2018 dans Midi Show. « Le citoyen tunisien souffre déjà, et les dernières hausses n’ont fait que compliquer la situation », a-t-il lâché.
Il déplore aussi la dégringolade du pouvoir d’achat du citoyen. « Le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, avait dit que 2018 serait une année difficile, mentionnant aussi la hausse des prix de plusieurs produits. Or, cette dernière ne s’est pas accompagnée par une hausse des salaires », a-t-il dit, ajoutant qu’il faudra s’attendre à une nouvelle hausse des prix du carburant à la fin de l’année, et à celle de l’électricité et du gaz.
Revenant sur le sujet du prix du lait, Slim Saadallah estime que la hausse va encore alourdir le fardeau qui pèse sur les épaules des citoyens. « Il est inconcevable qu’un citoyen, aujourd’hui, attend des heures pour obtenir du lait et l’apporter à sa famille, alors que le produit est caché et stocké », a-t-il assuré.
De ce fait, l’ODC, selon son président, appelle au boycott du lait pour protester contre ce qu’elle qualifie de « politique de bras de fer ». « Si les enfants n’avaient pas besoin du lait, nous l’aurions boycotté complètement », a ajouté le président de l’ODC.
Les syndicats des agriculteurs, poursuit-il, ne peuvent se permettre d’exiger une hausse de 300 millimes des prix, sachant que la qualité des produits n’est pas forcément bonne.
Le lait, rappelons-le, commence à manquer sur le marché. Seuls le lait écrémé est disponible à 1,650 TND pour le moment, enregistrant une hausse de 200 millimes .
Le blocage des négociations entre le gouvernement et les producteurs semble être à l’origine de la situation actuelle. Or, les unités de production fonctionnent normalement, selon les affirmations du président de la chambre nationale de l’industrie laitière, Ali Kellabi, qui s’est exprimé dans Al Chourouk ce mardi 26 juin 2018. Les détenteurs des monopoles sont à l’origine de la pénurie selon lui.
C’est l’impasse, en somme, et c’est le citoyen qui est en train, comme le veut la coutume, de payer la facture.
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