Le mouvement de protestation contre les difficultés économiques et le pouvoir agite l’Iran depuis quelques jours. Des protestations qui ont vite basculé dans la violence alors que les pro-régime sont descendus eux aussi dans les rues pour réaffirmer leur soutien au guide suprême Hassan Rouhani, Les manifestations ont vite débouché sur la mort d’au moins treize personnes.
Lundi, au cinquième jour du mouvement, un policier a été tué et trois autres ont été blessés par « des tirs d’arme de chasse » à Najafabad, selon un site de la télévision d’Etat. Toutefois, les autorités iraniennes ont affirmé que les balles ne proviennent pas des armes des policiers, ce qui a rappelé en quelque sorte le scénario du printemps arabe. La déclaration du président américain, Donald Trump ce mardi 2 janvier 2017 a rajouté une tranche dans la complexité de la situation. Le chef de l’exécutif américain appelle, dans un tweet, à un changement politique en Iran. « L’Iran échoue à tous les niveaux, malgré le très mauvais accord passé avec le gouvernement Obama », a-t-il affirmé. « Le grand peuple iranien est réprimé depuis des années. Il a faim de nourriture et de liberté. La richesse de l’Iran est confisquée, comme les droits de l’homme. Il est temps que ça change. Les régimes oppresseurs ne peuvent perdurer à jamais ». a-t-il insisté. Les positions américaine et européenne enflamment de plus en plus la situation. La Turquie, quant à elle, s’est dite « inquiète« , et a mis en garde contre une « escalade » et des « provocations« .
Le monde entier suit ce qui se passe en Iran avec des yeux craintifs étant donné que toute mobilisation contre l’Iran, cette bête noire de l’administration américaine, pourrait dégénérer surtout qu’elle possède un vaste arsenal balistique et qui serait probablement renforcé par des missiles nucléaires. Plusieurs experts en géo-politique affirment que si l’Iran ne résout pas cette crise, ses ennemis en particulier ( l’Arabie Saoudite, Israël et les Etats-Unis) profiteront de la situation. Sauf que l’Etat iranien ne restera pas les bras croisés. « L’Iran n’entend provoquer aucune guerre, mais si des ennemis font une faute, les bases de missiles entreront en éruption comme un volcan des tréfonds de la terre« , ainsi était la déclaration du général Hajizadeh, en guise d’avertissement.
Ce climat de guerre froide pourrait alors dégénérer en véritable guerre sanglante surtout avec une politique « Trumpienne » dépassant les bornes de la raison.