Dans un geste de ferme opposition à toute intervention militaire au Niger, l’Algérie a orchestré une manœuvre diplomatique en dépêchant son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans une tournée stratégique au Nigeria, au Bénin et au Ghana. L’initiative, annoncée par la diplomatie algérienne, vise à éclairer le chemin vers une sortie de crise tout en évitant une potentielle escalade.
Un héritage de médiation et de résolution
L’Algérie, qui partage une frontière de près de mille kilomètres avec le Niger, a une histoire riche de médiation et de résolution de conflits internationaux. Cette tradition diplomatique s’ancre dans la conviction que les solutions politiques sont essentielles pour préserver la région des retombées d’une escalade potentielle.
Rejet catégorique de l’intervention militaire
Le président algérien a affirmé de manière catégorique son rejet de toute intervention militaire extérieure au Niger, soulignant la menace directe que cela représenterait pour l’Algérie. Il s’agit là d’un point fondamental, car l’Algérie considère son implication comme une nécessité primordiale pour protéger ses intérêts régionaux et contribuer activement à la stabilité.
Éviter les erreurs du passé
En réaction au renversement du président nigérien Mohamed Bazoum par les militaires en juillet, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait évoqué la possibilité de déployer une force ouest-africaine pour rétablir l’ordre constitutionnel. Toujours est-il que cette option n’est pas sans risque, comme le souligne le président Tebboune, qui pointe du doigt les précédents en Libye et en Syrie.
Garder un front stable
L’Algérie, voisine du Mali et de la Libye en pleine crise, se montre prudente quant à l’ouverture d’un nouveau front à ses frontières. La région est déjà en proie à des turbulences, notamment dans les pays limitrophes tels que le Mali et le Burkina Faso, confrontés à la menace djihadiste.