Crise sanitaire : ce qu’Elyes Fakhfakh aurait dû faire selon Habib Jemli

Rares, très rares sont les fois où l’ancien Chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, s’est montré dans les médias après la cuisante claque qu’il a reçue à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) durant l’automne dernier. Intervenant dans Houna Shems ce vendredi 15 mai 2020, il a livré sa lecture du traitement de la crise sanitaire par l’actuel gouvernement d’Elyes Fakhfakh.
La Tunisie, aujourd’hui, a réussi à maîtriser la propagation du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19). Toutefois, selon Habib Jemli, l’actuel Chef du gouvernement n’a pas mis en valeur cette réussite comme il se doit lorsqu’il était intervenu sur France 24 en arabe et en français. « Il [Elyes Fakhfakh] aurait pu parler de la réussite des médecins tunisiens et de leurs compétences. Il aurait aussi pu parler de la fabrication des bavettes en Tunisie pour stimuler leur exportation à l’étranger à des prix inférieurs à ceux qui sont pratiqués par la Chine », a-t-il expliqué.
D’un autre côté, pour Habib Jemli, Elyes Fakhfakh aurait pu faire la promotion de la destination touristique tunisienne en citant ses avantages. « Les avantages de la Tunisie n’ont pas été mis en valeur par Elyes Fakhfakh. C’est dû à l’absence d’un plan de communication bien étudié », a lâché l’ancien Chef du gouvernement désigné, qui ne voit pas de mal à faire la promotion de l’image de la Tunisie.
Concernant la gestion de la crise sanitaire, Habib Jemli la considère positive. Le gouvernement, dans ce contexte, a traité la problématique efficacement, même si plusieurs lacunes ont été constatées au niveau, notamment, de la distribution des aides sociales et du retard dans l’entrée en vigueur des mesures de sauvetage. « La mesure de l’auto-isolement obligatoire a été appliquée tardivement, ce qui a permis au nouveau coronavirus de se propager en Tunisie », a-t-il expliqué, et de conclure, sur les répercussions économiques de la crise sanitaire : « on s’apprête à faire face à des conséquences difficiles, notamment au niveau de la balance commerciale et du chômage. On risque de compter 1 million de chômeurs en Tunisie ».

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