Dans un communiqué publié ce vendredi 16 mai sur la page officielle du ministère des Affaires étrangères, la Tunisie a exprimé sa vive inquiétude face à la détérioration alarmante de la situation sécuritaire à Tripoli, mettant en garde contre les graves conséquences que ces violences pourraient avoir sur la sécurité des citoyens libyens ainsi que des résidents en Libye.
Face aux risques que ces tensions font peser sur l’avenir de la Libye et de son peuple, la Tunisie a renouvelé son appel à un arrêt immédiat de l’escalade dans l’ensemble du pays, exhortant les parties libyennes à renoncer à la violence, à cesser l’usage des armes et à privilégier le dialogue comme seule issue pour résoudre les différends.
La Tunisie a également souligné l’importance de faire prévaloir la sagesse et de placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération, appelant à un consensus entre toutes les composantes libyennes. Elle a réaffirmé son soutien à un processus politique inclusif sous l’égide des Nations unies, visant à mettre fin à la violence, à organiser des élections libres et à établir des institutions unifiées, stables et représentatives, garantissant les droits de tous les citoyens libyens sans exclusion, tout en préservant l’unité, la souveraineté et la stabilité de l’État libyen.
La capitale libyenne, Tripoli, est à nouveau le théâtre de violents affrontements armés, plongeant la ville dans le chaos et ravivant les inquiétudes sur l’avenir d’un pays en proie à l’instabilité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Selon plusieurs sources locales, les combats ont éclaté dans la nuit du 14 au 15 mai 2025, entre factions armées rivales, principalement dans les quartiers de Salaheddine, Al-Furnaj et Ain Zara. Des explosions, tirs nourris et mouvements de troupes ont été signalés, semant la panique parmi les habitants.
Il convient de rappeler que les affrontements opposent des milices affiliées à deux centres de pouvoir rivaux, qui se disputent le contrôle militaire et politique de la capitale. Bien que le Gouvernement d’unité nationale, soutenu par l’ONU, siège à Tripoli, son autorité reste contestée par d’autres groupes armés opérant dans la ville, souvent instrumentalisés par des acteurs politiques en conflit.
Ce regain de tension reflète l’échec persistant à unifier les institutions de sécurité en Libye, où la majorité des forces sur le terrain ne répondent à aucune chaîne de commandement nationale structurée. Les alliances changent fréquemment, en fonction des équilibres de pouvoir locaux et régionaux.
Les combats ont déjà causé plusieurs morts et blessés, selon des bilans préliminaires. Des habitations ont été endommagées, et de nombreuses familles ont été contraintes de fuir leur quartier. Des écoles et des établissements de santé ont fermé temporairement, aggravant la détresse de la population.
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