Le continent africain a confirmé en 2024 son statut de moteur de la croissance mondiale. Malgré un contexte international marqué par les incertitudes et les défis, l’économie africaine a affiché une résilience remarquable, avec une croissance estimée à 3,7 % en 2024, selon les dernières prévisions de la Banque africaine de développement.
La dynamique positive s’explique en grande partie par l’intensification des investissements dans les infrastructures, notamment dans les secteurs des transports et des télécommunications. La coopération régionale, en particulier à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), a également joué un rôle moteur en favorisant les échanges commerciaux et en créant de nouvelles opportunités d’affaires.
L’Afrique de l’Est et de l’Ouest ont particulièrement se sont démarquées, avec des taux de croissance supérieurs à la moyenne continentale. Le Rwanda, la Côte d’Ivoire et le Kenya, notamment, ont bénéficié de réformes structurelles et d’investissements dans les secteurs clés de leur économie.
La transformation numérique est un autre facteur clé de la croissance africaine. Le continent a connu une explosion du nombre d’utilisateurs d’internet et de smartphones, favorisant le développement du commerce électronique et des services financiers numériques. Les paiements mobiles, en particulier, ont connu une croissance exponentielle, offrant à des millions d’Africains un accès plus facile aux services financiers.
La coopération entre la Chine et l’Afrique a continué de se renforcer en 2024. Dans le cadre de l’Initiative la Ceinture et la Route, de nombreux projets d’infrastructures ont été lancés à travers le continent, contribuant à améliorer la connectivité et à stimuler la croissance économique.
Malgré ces avancées, l’Afrique reste confrontée à des défis importants. Les inégalités, le changement climatique, les conflits et la fragilité de certaines économies sont autant de facteurs qui pourraient freiner le développement du continent. De plus, la dépendance de certains pays aux matières premières les expose aux fluctuations des cours mondiaux.
Les perspectives à moyen terme pour l’économie africaine restent positives. Cependant, pour consolider ces acquis, il est essentiel de poursuivre les efforts de diversification économique, de renforcer les institutions et de promouvoir une gouvernance transparente.