Le juge, Ahmed Souab, ancien président du tribunal administratif, n’est pas resté insensible aux diverses réactions nées suite aux résultats des élections du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Il s’est exprimé sur les ondes de Mosaïque FM. Souab qualifie ceux qui ont été élus parmi les magistrats de « putschistes de 2005 ». Il accuse certains membres de l’Association des Magistrats Tunisiens d’être à l’origine de ces résultats. « Sans les dérapages flagrants des dirigeants dits révolutionnaires de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), les juges auraient choisi les militants», et d’affirmer que « les urnes ont tranché en ignorant les militants de la magistrature ». Pour le juge, « la situation actuelle du pouvoir judiciaire est pire que celle prévalant sous le régime de Ben Ali» tout en relativisant car les garanties contenues dans les nouveaux textes de la loi sur le CSM sont « meilleures que celles constitutionnelles en France ». Ahmed Souab a, par ailleurs appelé, Ahmed Souab a appelé à l’incrimination la non-application des jugements du Tribunal administratif. C’est une question de volonté. Le cas de Sihem Ben Sedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité, est plus qu’expressif. Elle a refusé d’exécuter quatre décisions du Tribunal administratif, « ce qui constitue une humiliation du citoyen, une violation de la loi et un piétinement de la magistrature » dixit Ahmed Souab. Ahmed Rahmouni : Bhiri et Kefi derrière ce résultat Pour sa part, Ahmed Rahmouni qui n’en rate pas une, qualifie le CSM élu d’une architecture réalisée par l’ancien ministre de la justice, Noureddine Bhiri et l’ancien président de la commission de législation générale Abada Kefi, imposée aux magistrats Dans un post publié sur sa page facebook, Rahmouni souligne que « L’élite des magistrats a choisi les putschistes et que ces résultats ne sont qu’à l’image de la magistrature ». Et comme tout est condamnable, du moins pour lui et ses amis de l’observatoire, l’élection du CSM ne constitue ni une avancée, ni pour un mérite l’indépendance de la magistrature.