Dans un post publié ce jeudi 10 janvier 2019 sur sa page Facebook, le dirigeant au sein de Harak Tounes Al Irada et ancien conseiller de l’ex-président provisoire de la République Moncef Marzouki, Imed Daïmi s’est révolté contre une éventuelle présence du président syrien Bachar Al Assad à la 30e session du Sommet arabe à Tunis. « Nous n’allons pas accepter que la Tunisie soit au cœur d’un nouveau complot planifié par l’Etat sioniste et les régimes arabes qui y relèvent. Le retour de Bachar Al Assad à la Ligue Arabe et son invitation au sommet qui aura lieu à la fin du mois de mars en Tunisie, dévoile la participation d’Essebsi, de Jhinaoui et de Chahed au complot mis en place par l’Etat sioniste, les pays du golfe arabe, et l’Egypte. L’invitation de Bachar Al Assad en Tunisie est une ignominie pour chaque Tunisien et Tunisienne, voire une trahison aux principes de la révolution et aux sacrifices du peuple syrien martyrisé. Tous les Tunisiens doivent se mobiliser pour mettre en échec ce plan diabolique. Saoudiens, Emiratis et Egyptiens! si vous voulez comploter contre les droits du peuple syrien, faites-le en dehors de notre territoire, » a-t-il écrit.
Notons que le ministre des Affaires étrangères, Khemaïs Jhinaoui a démenti l’éventuelle participation de Bachar Al Assad au sommet arabe en Tunisie, indiquant que la Tunisie ne décide pas toute seule et que la Ligue Arabe tranchera dans cette affaire après la réunion des chefs des Etats arabes. De leur côté, plusieurs « ennemis » du régime Al Assad ont commencé à ré-ouvrir leurs ambassades à Damas ce qui suggère une reprise progressive des liens diplomatiques avec Damas.
Par ailleurs la question qui se pose est de savoir de quel droit d’abord, Imed Daïmi parle au nom de tous les tunisiens et tunisiennes d’autant que même au niveau de la représentation, il est connu qu’il ne pèse pas lourd sur la scène.
Il est grand temps que Daïmi et compagnie comprennent que le peuple tunisien n’a pas besoin de parrain et qu’il a su réagir en toute indépendance à chaque fois qu’il l’a jugé nécessaire.