Dangereusement critique: nos réserves d’eau dans les barrages sont au dessus du seuil de 20%…

Little green plant on crack dry ground, concept drought

En dépit des dernières précipitations, les barrages tunisiens ne se sont pas remplis mais continuent de se tarir… L’impact du temps chaud qui s’est prolongé plus que la normale et la facture des changements climatiques commencent hélas à se faire ressentir!  De fait, selon les données publiées aujourd’hui mercredi 04 décembre par l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) et relayés par l’Agence TAP, les taux de remplissage de l’ensemble des barrages tunisiens a encore baissé pour se situer globalement à 19,6% jusqu’à la date du 3 décembre courant.

Comparativement avec la période allant de janvier au 3 décembre de l’an dernier, une baisse significative de 10.8% a été enregistrée où les réserves en eau dans nos barrages durant les onze premiers mois de l’année 2024 n’ont pas dépassé 460,343 millions de m3, alors qu’on a compté 516,163 millions de m3, une année auparavant… Dans ce même ordre d’idées et en comparaison avec la moyenne enregistrée au cours des trois dernières années, la baisse s’avère toute aussi alarmante s’élevant à 25,8%.

Par ailleurs, la même source rapporte que l’Onagri a fait état d’une disparité d’une région à une autre quant au niveau du taux de remplissage. Ainsi, les barrages du Nord demeurent les mieux lotis affichant un taux de remplissage de 22,1%, lesquels représentent 88% de la totalité des réserves en eau dans tous les barrages tunisiens. En revanche, le niveau de remplissage des barrages du Centre et du Cap-Bon s’est limité respectivement à 10,7% et 10,2% où l’on note des barrages quasiment vides au Cap Bon à l’exception du barrage de Masri.

L’Observatoire a précisé, en outre, que grâce aux dernières précipitations, les apports en eau dans les barrages, a légèrement haussé enregistrant au 3 décembre, 0,490 million de m3 supplémentaires. Cependant, si l’apport a été positif, le total des utilisations de ces eaux a été encore plus important au cours de la même journée pour s’élever à 1,247 million de m3!

A noter que durant toute la saison actuelle, les apports en eau sont de l’ordre de 102,3 millions de m3, alors que la moyenne de la période est estimée à 320,1 millions de m3, ce qui représente un déficit de 68%. Nous sommes bien en-deçà de la moyenne… Le danger nous guette et il est, il n’y a pas plus réel et imminent… D’ailleurs le manque d’eau est tel, qu’on ne peut plus s’hasarder à prier le ciel pour qu’il pleuve! Il est urgentissime de changer de comportement et de considérer la préciosité de l’eau pour prévenir la vraie catastrophe de la soif et la sécheresse qui semble s’approcher à pas de géants!

A.C.

Related posts

Sousse : Saisie d’une quantité de cocaïne chez un étranger

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Appel à témoins : une fillette de 12 ans portée disparue à l’Ariana