Deux cas de rage ont été enregistrés à Sidi Bouzid durant ce mois d’août 2024! C’est ce qu’a confirmé le directeur de la santé préventive à Sidi Bouzid, Bechir Saidi, dans une déclaration à la TAP.
« Au cours du premier semestre de cette année, les services de la direction Régionale de la Santé de Sidi Bouzid, ont suivi les blessures de 889 personnes causées par des morsures de chiens, et depuis le début de ce mois, deux cas de décès par rage humaine ont été enregistrés. Il s’agit d’une femme âgée et d’un enfant ».
Quel triste et révoltant constat !
Le Constat a été confirmé par le directeur de la santé préventive à Sidi Bouzid, indiquant que le début du mois d’août a bien vu l’enregistrement de deux cas de décès par rage, dont le premier est survenu le 1er août, chez une femme âgée d’environ 70 ans, qui avait pourtant reçu le traitement nécessaire suite à la morsure d’un chien infecté durant le mois de juillet. Cependant, après environ un mois, elle a montré des signes indiquant qu’elle avait été infectée par la rage. Pour le deuxième cas, il s’agissait d’un enfant de 8 ans dont les parents ignoraient qu’il avait été mordu par un chien infecté et ne l’ont donc pas emmené à l’hôpital pour recevoir un traitement. Les signes de la maladie sont apparus sur l’enfant après environ deux mois où il a été transféré à l’hôpital. Il était dans un état critique et est décédé le 8 août de la rage! A ce titre, Saïdi a estimé que la situation épidémiologique est “instable au niveau régional et national”, précisant que la situation nécessite le renforcement du programme national de lutte contre la rage à travers l’intensification des campagnes de vaccination, la chasse aux chiens errants et l’intensification des séances d’éducation dans diverses institutions, centres de population et marchés hebdomadaires. Il a indiqué que 9 décès dus à la rage ont été enregistrés au niveau national depuis le début de cette année jusqu’au mois d’août, dont deux cas à Sidi Bouzid. Il a souligné la nécessité de prodiguer des soins médicaux préventifs à toute personne risquant de contracter la rage pour éviter cette perte de vies humaines à cause de cette maladie mortelle.
Silence révoltant!
Il est à signaler que pas plus tard que mercredi dernier, un cas de décès à cause du virus de la rage a été enregistré dans la région d’Enfidha (Sousse). La victime, un jeune de 19 ans qui vient de décrocher son baccalauréat! Il aurait contracté la rage à la suite d’une griffure d’un chat depuis quelques mois. Hospitalisé à l’hôpital Farhat Hached à Sousse, le jeune est décédé mercredi. Ce qui alourdit le bilan et l’élève à au moins 10 cas de décès par la rage, rien que depuis janvier 2024!
Tout ceci se passe alors que les chiens errants se multiplient à une vitesse vertigineuse dans les quartiers résidentiels dans absolument toutes les régions du territoire tunisien. Et gare à celui qui « ose » dénoncer la présence massive des meutes de chiens! « Une meute » humaine se déchaine sur tous ceux qui osent appeler les autorités à intervenir le traitant de tous les noms! Les chiens attaquent sans merci! Ils peuvent être porteur de la maladie! Ils attaquent les humains, ils attaquent les chats et tout ce qui risquent de bouger! Et certains quartiers sont encore plus menacés que d’autres! C’est spécifiquement le cas de l’Aouina où des chiens circulent en meute à chaque 200 mètres carrés!
Les autorités compétentes continuent d’adopter la politique de l’autruche. On n’en parle! On ne dénonce pas! On ne traite pas! Probablement que depuis leur tour d’ivoire, ils ne sauraient pas ce que les Tunisiens qui se déplacent à pieds endurent et à quel danger mortel sont-ils exposés! Ou on se contenterait peut-être de faire comme si de rien n’était!
Ces dix vies humaines massacrées ne valent-ils pas la peine? La menace de la vie des douze millions restant ne vaut-elle pas la peine non plus qu’on s’y penche et en extrême urgence? Que faut-il de plus pour agir? Que cela se transforme en véritable pandémie nationale? fi !
Abir CHEMLI