Visite guidée à l’usine Safia d’Ain Ksiba

Source essentielle de vie, l’eau est une substance aux innombrables vertus plus ou moins connues pour le grand public. Plus qu’une simple boisson vitale pour hydrater l’organisme, l’or bleu est également considéré comme une source de bien-être dans l’hydrothérapie. Une discipline qui a son Histoire en Tunisie, depuis l’époque romaine, où l’empereur Antonin le Pieux (86 – 161 après Jésus-Christ), avait bâti de grands Hammams non loin de la ville de Tunis et que nous pouvons encore contempler.
C’est dans l’optique de sensibiliser à l’importance de l’hydrothérapie qu’une visite guidée, destinée à la presse, a été organisée par l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH), les 24, 25 et 26 février 2017. C’était l’occasion de (re)partir à la découverte de la richesse d’un secteur en pleine expansion en Tunisie. La première journée était l’occasion de découvrir les coulisses de l’usine Safia d’Ain Ksiba (gouvernorat du Kef).

Dans ce marché concurrentiel, qui comprend près de 15 acteurs, Safia s’accapare 29% des parts de marché. Ses deux usines de conditionnement d’eau emploient 420 personnes, sur une surface totale de 10 hectares. Autre information : les produits de la marque sont certifiés ISO 2200 (2011), et selon les responsables, Safia décrochera la version 2015 de la certification. Celle-ci comprendra, à titre d’exemple, la garantie d’un transport sécurisé du producteur jusqu’au consommateur.
Malgré ces atouts, Ridha Layouni, directeur de l’usine de Safia à Ain Ksiba (gouvernorat du Kef), affirme qu’il est difficile de satisfaire la demande tunisienne, notamment en été. « En 2012, nous avons été obligés d’importer de l’eau pour satisfaire cette demande », a-t-il déclaré à Réalités Online.
L’usine d’Ain Ksiba comprend deux unités de production : l’une consacrée aux bouteilles de 1,5 L et la seconde aux 0,5 L. Cette dernière, selon le directeur, est équipée d’un matériel ancien, « Lorsqu’elles sont transportées du souffleur au remplisseur, les bouteilles d’eau effectuent le trajet , par le biais de l’envoyeur, à l’air libre. Pour limiter les risques de contamination, nous les rinçons toutes pour les remplir une nouvelle fois, par la suite », a-t-il confié. Il a assuré, par ailleurs, qu’un nouveau matériel va arriver dans les mois à venir. « L’intervention humaine se limitera au contrôle des machines qui s’occuperont du conditionnement de l’eau », a-t-il souligné.

Les machines produisant les bouteilles de 1,5, pour leur part, sont récentes et affichent un niveau de sécurité très élevé. Tout comme leur grande sœur de l’unité des 0,5 L, elles effectuent cinq principales étapes, assurées par cinq machines :

  • La souffleuse qui gonfle les bouteilles
  • La remplisseuse, qui remplit les bouteilles
  • L’étiqueteuse, qui pose les étiquettes Safia sur les produits
  • La boucheuse, qui bouche les bouteilles
  • La fardeleuse, qui emballe les bouteilles par lots de 6, pour les transmettre ensuite au stockage

Selon un conducteur de machine sur place, la fardeleuse effectue, chaque minute, entre 36 et 38 cycles, sachant que dans un cycle, 12 bouteilles sont emballées. Autrement dit, la machine expédie entre 432 et 456 unités par minutes. « Une fois par semaine, l’usine est nettoyée et désinfectée de A à Z », a-t-il précisé.

Safia est, en fait, très attachée à la qualité de son produit. Mouna Selmi, ingénieure agronome travaillant au sein de l’usine, a souligné que le laboratoire de l’usine comprend deux parties : l’une consacrée à l’analyse microbiologique, l’autre au physico-chimique. « L’analyse physico-chimique consiste à effectuer un contrôle quotidien de la qualité de l’eau. Elle porte sur les produits finis, ainsi que sur l’eau se trouvant dans le forge et celle qui parvient à l’usine », a-t-elle déclaré.
L’analyse microbiologique, quant à elle, s’effectue toutes les deux heures, et par l’usine en interne, et par l’ONTH en externe. L’ingénieure souligne, également, qu’il existe un système de traçabilité permettant de définir la provenance de toutes les composantes des bouteilles d’eau, mais aussi leur destination. « Un outil déterminant en cas de contamination », a-t-elle déclaré.

M.F.K

 

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