Mohamed Tlili Mansri, membre de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) est revenu sur plusieurs sujets concernant, notamment, les prochaines échéances électorales lors de son passage dans la Matinale de Shems FM ce lundi 3 juillet 2023. Qu’en est-il de la présidentielle?
Ce qui est certain, c’est qu’elle aura lieu durant l’automne 2024 selon Mohamed Tlili Mansri, qui a aussi rappelé les nouvelles conditions d’éligiblité prévue par la Constitution du 17 août 2022. Désormais, pour qu’un citoyen puisse se présenter à la fonction suprême, il faut qu’il soit âgé de 40 ans ou plus, et il ne doit pas avoir la double nationalité.
Concernant les prochaines élections locales, elles devraient se dérouler au niveau des Imada. La Tunisie compte actuellement 2085 circonscriptions de ce type. Toutefois, elle ne dispose pas encore d’une carte officielle retraçant ces Imada. « Il ne s’agit pas de redessiner le territoire. Loin de là. La publication d’une carte officielle dans le Journal Officiel de La République Tunisienne permettra de fournir [à ces 2085 Imada] un caractère officiel », a-t-il expliqué.
Autre point abordé par Mohamed Tlili Mansri lors de son passage sur Shems FM: les conflits internes avec, notamment Maher Djedidi. Celui-ci avait récemment affirmé que les réunions de l’ISIE n’avaient aucun fondement juridique.
Mansri, réagissant à son collègue, estime que celui-ci aurait dû respecter l’obligation de réserve afin de ne pas divulguer la cuisine interne de l’ISIE au grand public. « Toutes nos réunions sont tracées à travers des procès verbaux », a-t-il assuré.
Maher Djedidi, pour rappel, a été limogé par décision du président de l’ISIE, Farouk Bouasker, il y a plusieurs mois. Il y avait, en fait, des désaccords entre lui et la présidence de l’Instance. L’incident n’a pas manqué d’affaiblir l’ISIE et sa crédibilité.