Avec l’annonce du déconfinement progressif à partir du lundi 4 mai 2020, la Tunisie est-elle sortie de la zone de danger dans cette guerre contre le coronavirus (COVID-19) ? Qu’en est-il, par ailleurs, des tests rapides et de l’affaire de la panne des machines d’analyses médicales de l’Institut Pasteur qui aurait réduit les résultats affichés par les bulletins épidémiologiques ? Le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a assuré que la Tunisie a pu éviter le danger, mais pour le moment. « Le chemin est encore long et périlleux. Tout le monde doit participer à la lutte contre le danger », a-t-il déclaré dans La Matinale de Shems FM ce lundi 20 avril 2020.
Concernant le déconfinement progressif, le ministre préfère plutôt parler d’un « confinement intelligent » qui sera ciblé. Il s’agit, en fait, de garder les mêmes bons résultats déjà enregistrés en Tunisie dans la lutte contre le coronavirus. Toutefois, le sens de la responsabilité du citoyen va peser lourd à partir du 4 mai 2020. « Des mesures spécifiques seront appliquées. Elles seront ciblées et vont varier en fonction des régions et des secteurs d’activités. D’où le défi logistique », a-t-il précisé.
La polémique de la panne à l’Institut Pasteur
Interpellé, d’autre part, sur le sujet de la panne des machines d’analyses médicales de l’Institut Pasteur, Abdellatif Mekki s’était plutôt montré hésitant à certains égards. Certaines fuites ont stipulé que 893 analyses médicales n’ont pas pu être effectuées à cause de la panne. En réponse à cela, le ministre a déclaré ce qui suit : « Qui a avancé ces chiffres ? C’est faux et les chefs de services de l’Institut Pasteur peuvent en témoigner. J’ai confiance en eux. S’il y a un impact, tout sera précisé dans les prochains bulletins épidémiologiques. Concernant la durée de la panne – 3 jours -, c’est probable, mais cela n’aura pas de conséquences ».
Abdellatif Mekki considère qu’il n’est pas nécessaire de communiquer sur tout, faisant référence à la panne des machines. « Nous communiquons à l’opinion publique ce dont elle a besoin de savoir par le biais de la presse », a-t-il dit. Il a expliqué, par la suite, que les patients déjà guéris font l’objet de 2 analyses médicales pour connaître le comportement du virus. « La personne est libérée si le virus a été vaincu, mais elle doit obligatoirement porter un masque de protection », a-t-il souligné.
Tests rapides dès lundi ou mardi
Au sujet des tests rapides, le ministre de la Santé a assuré que les premiers tests commenceront soit ce lundi 20 avril soit le mardi 21 avril 2020. Cela concernera le Grand Tunis et Kébili. « Nous allons évaluer les résultats obtenus. En fonction de cela, nous ajusterons la manière de leur utilisation avant d’entamer un recours généralisé aux tests rapides. Il y aura un ciblage de la population », a-t-il ajouté.
Enfin, Abdellatif Mekki est revenu sur la situation épidémiologique à Kébili. « Nous pouvons la maîtriser. Les équipes médicales mènent des frappes chirurgicales contre le coronavirus. Ce qui nous inquiète, cependant, c’est la mésentente entre les autorités publiques et les équipes sanitaires. J’appelle les citoyens de Kébili à respecter les consignes sanitaires et à garder leur calme », a-t-il conclu.
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