Le dé-confinement, en Europe, est en marche malgré tous les risques sanitaires que cela représente. L’Italie et l’Espagne, pays les plus touchés par le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) dans le Vieux Continent, ont commencé, depuis le 11 mai 2020, à ouvrir les salons de thé, les restaurants et d’autres espaces publics.
Dès le 3 juin 2020, l’Italie va ouvrir ses frontières aux touristes de l’Union Européenne (UE). Dans ce même contexte, la quarantaine obligatoire pour les visiteurs étrangers sera abandonnée. Ces mesures ont fait l’objet d’un décret qui vise, selon le gouvernement italien, à sauver, notamment, le tourisme qui constitue un secteur vital pour l’Italie (13% du PIB).
D’autres décisions ont été annoncées dans l’optique du dé-confinement. Toutefois, pour la France, ce n’est pas forcément une bonne idée. Le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, déplore des décisions unilatérales et un manque de coordination entre les pays de l’UE. Sur LCI, il a déclaré ceci : « La décision unilatérale de l’Espagne et de l’Italie ne conforte pas ce que nous devons faire pour travailler en solidarité. J’aurai l’occasion d’échanger avec mon homologue italien à la fin de la semaine [sans doute ce dimanche] pour adapter nos règles ».
Nul doute qu’une telle reprise présente de grands risques sanitaires, d’autant plus que l’Europe n’est pas encore sortie de l’auberge. Si les chiffres relatifs aux décès et aux patients placés en réanimations sont en baisse par rapport aux précédents tristes records, le nouveau coronavirus continue encore de semer la mort. Les yeux, par ailleurs, sont braqués sur le Royaume-Uni et la Russie où le virus circule activement.
Il est clair que les considérations économiques ont fini par l’emporter sur les considérations sanitaires.
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