En marge du meeting populaire organisé par Al Badil Ettounsi à Ksar Helal ce dimanche 28 octobre 2018, Mehdi Jomaa a assuré que son parti était prêt à entamer les prochaines échéances électorales de 2019 et à présenter la véritable alternative au système actuel.
« Nous sommes prêts et nous disposons des compétences nécessaires ainsi que d’un programme global et cohérent », a souligné le président d’Al Badil. Et d’ajouter « Nous somme capables, grâce à l’engagement et à la sincérité de nos bases, de sortir la Tunisie de sa crise et de réconcilier les Tunisiens avec leur passé et leur avenir« .
« Nous n’appelons ni à la rébellion, ni à la violence ni à l’anarchie. Le gouvernement, en plus des autres composantes de la scène politique, sont appelés à préparer un environnement social et politique propice à la tenue des prochaines élections dans les délais. Nous rejetons tout appel au report des élections », a-t-il déclaré aux médias.
Dans ce contexte, Mehdi Jomaa a appelé les personnalités nationales et les partis politiques à se rassembler autour d’un projet national rassembleur élaboré par les forces démocrates et modérées. Il n’a pas manqué non plus d’adresser des piques à Nidaa Tounes. « Le parti vainqueur des élections de 2014 a rejoint, aujourd’hui, l’opposition, ce qui a aggravé la crise du pouvoir et a perturbé le travail des institutions de l’État. Les tiraillements politiques se poursuivent aussi. Nous devons opter pour les solutions constitutionnelles afin de sortir de la crise et d’atteindre les prochaines élections », a encore souligné le président d’Al Badil Ettounsi.
Mehdi Jomaa, ancien chef du gouvernement, a insisté sur la nécessité d’entamer les réformes économiques et sociales, critiquant le poids excessif des impôts affligés aux entreprises et aux citoyens. Selon lui, la cherté de la vie et le chômage dénotent d’une mauvaise gestion des responsables qui n’ont pas tenu leurs promesses électorales envers les Tunisiens.
Mehdi Jomaa estime que l’Etat tunisien se trouve aujourd’hui menacé par l’aggravation de l’endettement et du déficit commercial en raison d’une consommation basée sur l’importation. Une sortie de crise n’est possible que par le respect de l’Etat de droit et des institutions ainsi que des valeurs du travail et de l’effort, a-t-il relevé. Le président d’Al Badil a critiqué le « tourisme partisan et parlementaire » qu’il qualifie de « politique parallèle » à l’instar de l’économie parallèle. L’ancien chef du gouvernement a, par ailleurs, déploré l’inertie du gouvernement face à la corruption dans le secteur de l’énergie, appelant à l’application de la loi à tous les niveaux, sans exception.
(Avec TAP)