De l’engagement à soutenir la Tunisie

 

 

S.E

 

 Laura Baeza, ambassadeur, Chef de délégation de l’UE en Tunisie,  a tenu une conférence de presse jeudi dernier, 9 mai, à l’occasion de la Journée de l’Europe.

Ce fut l’occasion pour Mme Baeza de présenter le rapport de coopération Union européenne-Tunisie 2013.

La Journée de l’Europe, qui marque la date anniversaire de la “déclaration Schuman”, est une occasion de célébrer la manière dont les Européens ont, dans l’Union européenne (UE), surmonté les différends qui les opposaient de longue date afin de façonner un avenir commun. Le 9 mai 1950, Robert Schuman appelait à l’unification de l’Europe afin de rendre la guerre impossible sur le continent et répandre la paix et la prospérité dans le monde.

Car ce que l’Europe a fait pour ses citoyens —soutenir et consolider la démocratie pour des millions de personnes— l’Union européenne souhaite également aider les autres à l’accomplir, notamment dans les pays voisins de la Méditerranée, encouragés en cela par la politique européenne de voisinage.

Comme pour l’UE, l’année 2014 est également une année exceptionnelle pour la Tunisie. Cette année a débuté par l’adoption d’une nouvelle Constitution, qui force l’admiration de tous par son caractère consensuel et les avancées notables qu’elle contient. Cet esprit d’ouverture est la marque de fabrique tunisienne au milieu du Printemps arabe, et l’on peut déjà y discerner les prémices du succès de la transition entamée en 2011. Cette étape décisive franchie, 2014 verra l’organisation des premières élections présidentielle et législatives libres, transparentes et démocratiques en Tunisie.

C’est dans ce contexte crucial que l’UE a, depuis trois ans, recentré ses activités pour répondre aux attentes du partenaire tunisien et soutenir les acteurs clés de cette mutation sans précédent dans le Monde arabe. Le rapport de coopération UE-Tunisie publié aujourd’hui, à l’occasion de la Journée de l’Europe, illustre l’ensemble des projets mis en œuvre en 2013 par l’Union européenne en Tunisie, représentant un don de 801 millions d’euros de projets en cours.

L’année 2013 a été une année difficile pour la transition démocratique en Tunisie. Marquée par une crise politique grave, endeuillée par la perte de vies humaines et de nombreuses violences, l’histoire retiendra que malgré ces écueils, le dialogue et la réconciliation ont finalement prévalu. Les Tunisiens ont démontré, encore une fois, qu’ils savaient surmonter les pires difficultés et forger les compromis nécessaires au vivre ensemble.

Parce que la réussite de cette phase transitoire aura des répercussions positives tant pour la prospérité de la Tunisie que pour l’ensemble de la région, l’engagement de l’UE vise à répondre de manière substantielle, efficace et positive aux défis économiques et sociaux auxquels est confrontée la nouvelle Tunisie.

Dans cette démarche, le nouveau plan d’action, fondement du Partenariat privilégié UE-Tunisie, fixe des objectifs ciblés, précis et concrets pour une période de cinq ans (2013-2017). L’approfondissement des relations UE-Tunisie se traduit par des engagements forts sur les points pivots indispensables au fonctionnement d’une vraie démocratie moderne. Le Plan d’action dirige le soutien de l’UE vers les réformes économiques, l’appui à l’organisation des élections, la consolidation de l’État de droit, la bonne gouvernance et le pluralisme démocratique, l’indépendance de la justice, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, l’égalité entre les hommes et les femmes, la réforme du secteur de la sécurité, l’indépendance des médias et le soutien à la société civile.

Sans entrer dans le détail des très nombreux programmes et initiatives contenus dans ce rapport, Mme Baeza a souligné qu’au lendemain de la Révolution de janvier 2011, l’UE a immédiatement répondu aux attentes du peuple tunisien : l’aide a doublé, passant de 300 millions d’euros sur 2007-2010 à 545 millions d’euros pour 2011-2013. Aujourd’hui, le montant des projets de l’UE en cours de mise en œuvre au titre de la coopération bilatérale s’élève à 801 millions d’euros. La Tunisie a également été le premier bénéficiaire de l’instrument SPRING, créé en réponse au Printemps arabe, pour encourager les pays s’engageant le plus rapidement sur la voie de la transition démocratique. Ces dons sont l’expression de la solidarité de l’UE vis-à-vis de la Tunisie.

 

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