A la suite d’une “trêve” qui a duré quelques heures, de nouveaux accrochages ont éclaté, ce matin du 22 juin 2020, entre les protestataires d’El Kamour et les unités sécuritaires aux alentours des postes de police et sur la route principale au centre-ville. Les unités sécuritaires ont,en effet utilisé le gaz lacrymogène afin de disperser la foule.
Et en ce qui concerne la grève générale décrétée par l’Union régionale tunisienne du travail relevant de l’UGTT, ce lundi 22 juin, elle n’a pas été réussie notamment à cause des employés du secteur privé qui n’y ont pas participé. Notons que la vie est quasiment revenue à la normale dans la région. En revanche, un membre du bureau exécutif de l’URTT a déclaré à la TAP que plusieurs salariés des entreprises pétrolières du désert de Tataouine ont participé à la grève et que la production a été interrompue dans plusieurs champs.
Rappelons que le ministère de l’intérieur a arrêté, hier, des protestataires ayant tenté d’agresser des unités sécuritaires qui ont été blessées. En effet, il s’agit des sympathisants d’une personne faisant l’objet de 3 mandats de dépôts étant donné qu’elle a bloqué la route auparavant et qu’elle est impliquée dans plusieurs affaires.
Ils ont, en effet, lancé des cocktails molotov sur les établissements sécuritaires dans la région.
Par ailleurs, L’URTT s’est indignée face aux arrestations de ces individus et sur la levée du sit-in d’El Kamour par la force de la part des unités sécuritaires qui ont fait plusieurs blessés dans les rangs des citoyens,selon les dires de Tarek Haddad, porte-parole de la Coordination d’El Kamour.
En effet, les sit-inneurs appelaient, à la base, au recrutement de 1500 chômeurs dans les sociétés pétrolières et 500 autres au sein de la société de l’environnement, de plantation et de jardinage de Tataouine et au déblocage de 80 millions de dinars annuellement consacrés à l’investissement et à l’emploi.
Rappelons aussi que les protestataires d’El Kamour ont observé une journée de colère le 11 juin courant devant le siège de l’URTT et bloqué les routes menant au gouvernorat devant les véhicules des sociétés pétrolières à partir de lundi 8 juin courant.
Les revendications portent, également, sur le mutisme des autorités tenant la présidence de la République, la présidence du gouvernement aussi bien que la présidence du Parlement pour responsables pour la non-application de l’accord signé depuis le 16 juin 2017.
En effet, en janvier dernier, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) s’était engagée à mettre en œuvre cet accord en vue de mettre fin au sit-in ayant duré plus de deux mois à l’époque.
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