Orlando Morais naquit à Goiâna au Brésil en 1962. Il y démarre son éducation musicale grâce au piano dès sa prime enfance puis enchaîne avec l’apprentissage du chant. Son premier disque parait en 1990, rencontrant au pays de la samba un succès retentissant. A la suite de quoi, il devient l’artiste le plus diffusé sur les ondes. C’est à Noisy-le-Sec en 1979 que Pascal Danae voit le jour. Diplômé en musicologie, il part à Londres pour progresser musicalement et fait paraitre, en 2007, un album folk. Pascal enrichit sa musicologie à travers des collaborations avec des pointures telles que Gilberto Gil, Peter Gabriel, Manu Katché ou encore Laurent Voulzy. Enfin, Jean Lamoot est né en Bretagne, mais il grandit en Afrique et devient DJ à son retour en France démarrant tout de suite sa carrière d’ingénieur du son s’occupant des productions d’Alain Bashung, Noir Désir, Salif Keïta…
La rencontre, plus qu’hypothétique, entre ces trois artistes donne naissance en 2012 au maxi Bate Longe. À travers une musique éclectique, fortement inspirée du Mali mais riche en métissages, le trio Rivière noire cherche à faire vibrer « l’Afrique mère » qui sert de confluent rythmique aux trois musiciens. Puis, plus rien. Sauf que pendant ce temps, le trio perfectionniste peaufinait son album et force est de constater que le résultat est à la hauteur de l’attente.
Un swinger brésilien lové par la rythmique africaine, un parolier guadeloupéen idolâtrant «la Terre mère» ; un producteur virtuose et une rencontre improbable pour un pèlerinage musical entre musique brésilienne et folk. Le sinueux et riche processus créatif a connu quelques soubresauts à l’image de la multiplicité symphonique du trio. Tout démarra au studio de Lamoot, à Paris, où le trio a élaboré la trame des chansons. Départ pour Bamako, dans le studio de Salif Keita avec plusieurs artistes maliens. C’est sans doute, ce périple vers les sources qui offre cet aspect naturel à leur musique, le chant de Bako tout en intensité ajoutant à cette œuvre une touche d’intensité émotionnelle.
L’album éponyme, parait enfin à la fin du mois de janvier 2014. Calé sur des riffs de guitares électriques, marqués par les tambours africains au gré de pérégrinations incandescentes, envoutantes et inspirées. 14 titres qui vous permettront de décrocher à travers des plages de musiques extatiques.
F.B.