Violente, mais académique, était la réaction de Lazhar Akremi à l’égard de Ridha Belhaj qui a décidé de rejoindre, à nouveau, les rangs de Nidaa Tounes après l’avoir quitté et fondé sa propre formation politique Tounes Awalan (Tunisie d’abord).
Avocat de formation, tout comme Ridha Belhaj, Akremi a décidé de rappeler à ce dernier l’une des leçons fondamentales des sciences politiques. « […] Celui qui démissionne de la direction d’un parti et qui forme un nouveau parti, n’a pas le droit, sur le plan légal, de revenir à sa première formation politique. Pour ce faire, il doit tout d’abord annoncer officiellement la dissolution du nouveau parti. Ensuite, il doit adhérer à nouveau à l’ancien parti », a écrit Lazhar Akremi sur sa page Facebook ce jeudi 19 juillet 2018.
L’ancien dirigeant au sein de Nidaa Toues considère, de ce fait, que Ridha Belhaj a seulement décidé de rejoindre Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif auto-proclamé de Nidaa, pour renforcer la position de « la Famille ». Il ne s’agit nullement, selon lui, d’une décision pour Nidaa Tounes.
« Pour information, Ridha Belhaj était la cause du renvoi des dirigeants de Nidaa Tounes depuis 2015. Je n’ai pas assisté aux réunions parallèles de Kairouan et de Djerba, encore moins au congrès de Sousse qui est à l’origine du refoulement des dirigeants légitimes de Nidaa Tounes », écrit encore Lazhar Akremi.
L’avocat affirme, dans ce même contexte, que Ridha Belhaj a été humilié par « la Famille », puis renvoyé. Il a ensuite, poursuit-il, formé son propre parti, mais sans aucun résultat notable. « Aujourd’hui, il [Ridha Belhaj] parle de la restructuration de Nidaa Tounes. Monsieur Ridha : vous êtes avocat depuis 30 ans et vous savez que la loi interdit d’occuper les postes de dirigeants dans deux partis politiques », a encore lancé Lazhar Akremi.
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