Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a exprimé son rejet du jugement rendu par la cour d’appel de Tunis contre le pharmacien Raouf Jamaï dans l’affaire des décès de nourrissons à l’hôpital public de la Rabta, survenue en 2019.
Dans un communiqué publié ce lundi 7 avril 2025, le syndicat a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « blanchir l’échec du système de santé en transformant un pharmacien innocent en bouc émissaire », tenant le ministère de la Santé responsable de cette tragédie en raison de « négligence, mauvaise gestion et absence de contrôle ».
Le syndicat a également exprimé sa volonté de mener « toutes les formes de lutte juridique » pour défendre ses membres, estimant que le procès du pharmacien Raouf Jamaï « a manqué des conditions les plus élémentaires d’une enquête juste et a ignoré les conclusions d’un comité d’experts nommé par les autorités publiques ».
La cour d’appel de Tunis a condamné tous les accusés dans l’affaire des décès des nourrissons à l’hôpital de la Rabta, en les condamnant à huit mois de prison pour chacune des 14 affaires en cours à leur encontre, ainsi qu’à une amende de 30 000 dinars pour chaque famille lésée.