Le ministère de l’Intérieur est revenu, dans un communiqué publié ce dimanche 9 juin 2019, sur la polémique suscitée par le décès d’un vendeur ambulant à Bouhajla. Les sécuritaires sont accusés d’avoir agressé l’homme et d’être à l’origine de son décès.
L’institution a expliqué que les sécuritaires ont mené, le 8 juin 2019, une campagne de lutte contre les étals anarchiques au marché municipal de Bouhajla. Le commerçant a refusé de se conformer à la réglementation mise en place par le conseil municipal de la ville relative aux étals anarchiques. La balance du commerçant a été saisie et il a été prié de se rendre au poste de police afin de finaliser les procédures légales.
Son frère, poursuit ministère de l’Intérieur, a rejoint les policiers et une altercation verbale a eu lieu entre eux. De ce fait, le frère a été expédié au siège de la police judiciaire relevant du district de la sûreté nationale de Kairouan Sud. Il a fait l’objet, après autorisation du ministère public, d’un procès verbal pour agression d’un agent public. « Alors qu’il était assis, le commerçant avait perdu connaissance et, de ce fait, est tombé par terre. L’incident a eu lieu en présence d’autres citoyens. Une ambulance a été appelée pour le transporter à l’hôpital local de Bouhajla. Il s’est avéré que le commerçant souffrait déjà d’une maladie grave au cœur. De ce fait, il a été transporté à l’hôpital régional de Kairouan. Or, il a rendu son dernier souffle pendant le trajet », lit-on dans le communiqué du ministère de l’Intérieur.
Le ministère public a, par la suite, été prévenu. Il a autorisé le juge d’instruction de la deuxième chambre près le Tribunal de Première Instance de Kairouan à inspecter la dépouille, à l’aide du premier substitut du procureur de la République. Ces deux derniers ont aussi été autorisés à ouvrir une enquête, en collaboration avec des médecins, mais également à auditionner les témoins et à établir un état des lieux de la scène (contrôle des enregistrements des caméras de surveillance).
A titre de rappel, des partis politiques ont voulu surfer sur ce drame, accusant ouvertement les sécuritaires d’être à l’origine du décès du commerçant. La brigade sectorielle de lutte contre les crimes, pour sa part, a pris en charge cette affaire.
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