L’affaire du décès tragique d’un jeune étudiant, victime d’une infection bactérienne au sein du foyer universitaire de Reggada, à Kairouan, a suscité une vive inquiétude parmi les étudiants au foyer universitaire de Raggada après que le rapport médico-légal ait confirmé un cas de méningite. Dans ce contexte, Dr Mohamed Mokdad, directeur des soins de santé au ministère de la Santé, est intervenu ce lundi 24 février février 2025 sur les ondes de Mosaïque Fm, assurant qu’aucun autre cas de méningite n’a été détecté et qu’aucun étudiant du foyer ne présentait de symptômes inquiétants.
Il a expliqué que la méningite est causée par une bactérie dont les modes de transmission restent difficiles à cerner. « La contamination peut survenir après un contact direct avec une personne porteuse. Certaines personnes peuvent être des porteurs sains, ne développant aucun symptôme, mais transmettant néanmoins la bactérie à d’autres, dont l’état peut ensuite se compliquer », a-t-il précisé.
Dr Mokdad a également rappelé que les principaux symptômes de la méningite incluent une forte fièvre, des maux de tête et des nausées. Il a souligné que ces signes peuvent être confondus avec ceux de la grippe saisonnière, à la différence notable qu’ils ne s’accompagnent ni d’écoulement nasal, ni de maux de gorge, ni de toux.
Il a précisé que, l’intervention des autorités sanitaires pour prévenir d’éventuelles contaminations a provoqué une certaine tension parmi les étudiants du foyer. Dr Mokdad a expliqué que, dès réception du rapport médico-légal, une équipe médicale régionale s’était rendue sur place dans la soirée afin d’apporter un accompagnement préventif. « Malheureusement, un problème de communication a été enregistré, créant une certaine confusion », a-t-il affirmé.
Selon lui, les médecins avaient distribué quatre comprimés à chaque étudiant afin d’éviter toute propagation de l’infection. « Certains ont immédiatement pris le traitement, tandis que d’autres ont manifesté des réticences, ce qui a prolongé les discussions jusque tard dans la nuit. Finalement, un certain nombre d’étudiants ont accepté de prendre le traitement le lendemain dans un centre de santé de base », a-t-il conclu.