Le Réseau Tunisie Verte a exhorté à nouveau, samedi, la présidence de la République et la présidence du Gouvernement à » agir immédiatement et de toute urgence » afin de clore définitivement le dossier des déchets importés d’Italie, d’autant que les délais légaux de retour de ces déchets ont expiré le 20 janvier dernier.
L’article 9 de la convention de Bâle relative au contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination fixe un délai de 90 jours pour réexporter ces déchets vers leur pays d’origine a souligné l’organisation pour la préservation de l’environnement dans un communiqué publié samedi sur sa page Facebook.
Le Réseau Tunisie verte a en outre, rappelé que l’expiration du délai de 30 jours, prévu par l’article 8 de la convention relatif au commerce illicite des déchets, qui oblige au renvoi des déchets à partir de la date de la notification par la Tunisie.
» Là encore, les autorités tunisiennes ont fait la notification nécessaire, même si les autorités italiennes contestent l’application de cet article en arguant que la Tunisie a consenti à l’importation des déchets en question « , ajoute l’association.
Dans ce contexte, le Réseau Tunisie verte appelle le ministère des Affaires locales et de l’Environnement et le ministère des Affaires étrangères à traiter ce dossier avec plus de fermeté, de transparence et de gouvernance. Il est plus que nécessaire, selon l’association, de programmer une conférence de presse par les ministères concernés, afin d’informer l’opinion publique de l’état d’avancement des procédures, de la position officielle du gouvernement italien et des prochaines étapes à entreprendre pour voir enfin les déchets renvoyés.
Si le réseau exprime sa satisfaction de voir que le dossier progresse en Italie aussi depuis l’ouverture d’une enquête judiciaire contre la société italienne, il n’en demeure pas moins qu’il reste » vigilant » devant les tentatives italiennes visant à gagner du temps. En effet, selon l’association, l’Italie demande à la Tunisie de procéder à une analyse de ces déchets alors que cette opération a déjà été menée et démontré l’existence de métaux lourds.
Rappelons que l’importation de déchets de l’Italie a déclenché un scandale en Tunisie, provoquant le limogeage du ministre des affaires locales et de l’environnement. Ce dernier a été arrêté, en décembre dernier, avec nombre de cadres du ministère et de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED), sachant que la Justice n’a pas statué sur ce dossier.
Ainsi, 212 conteneurs de déchets italiens se trouvent actuellement au port de Sousse outre les 70 conteneurs se trouvant au siège de la Société importatrice à Sousse, depuis leur entrée en Tunisie.
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