Un responsable de la région Campanie en Italie a été assigné à résidence dans le cadre d’une enquête sur un trafic international de déchets spéciaux entre l’Italie et la Tunisie, selon l’agence de presse officielle italienne. L’opération, coordonnée par le ministère public de Potenza, implique environ 80 agents des forces de l’ordre et vise plusieurs intermédiaires, entrepreneurs et agents publics.
Un trafic aux ramifications multiples
L’enquête a révélé un système complexe impliquant la falsification de documents, l’incinération illégale de déchets et la construction de décharges sauvages en Afrique. En 2020, 7.891 tonnes de déchets ont été illégalement transportées de Campanie en Tunisie, dissimulées dans 70 conteneurs. Deux responsables régionaux de Campanie sont soupçonnés d’avoir « consciemment contribué » au trafic en délivrant des autorisations frauduleuses. Un reportage télévisé en Tunisie a permis de mettre au jour le scandale et de bloquer les conteneurs de déchets. Suite à un accord de coopération entre la Tunisie et la Campanie, les conteneurs ont été renvoyés en Italie. Des experts ont alors découvert que la nature des déchets ne correspondait pas aux déclarations de l’exportateur.
L’enquête se poursuit
Ce trafic international de déchets souligne la nécessité d’une meilleure surveillance et d’une coopération accrue entre les pays pour lutter contre ce fléau qui menace l’environnement et la santé publique. Les investigations se poursuivent pour identifier tous les responsables impliqués dans ce trafic et déterminer l’ampleur de ses ramifications. Cette affaire met en lumière les failles du système de gestion des déchets et soulève des questions sur la responsabilité des autorités et des entreprises impliquées. Le suivi de cette enquête et de ses développements permettra de mieux comprendre les mécanismes de ce trafic et d’en tirer des leçons pour renforcer la protection de l’environnement et la sécurité des citoyens.