« Les États-Unis sont prêts à soutenir la Tunisie sur tous les plans, et ce afin d’enraciner le processus démocratique et de garantir la réussite de la transition économique ». C’est ce qu’a déclaré Donald Bloom, ambassadeur des États-Unis en Tunisie, ce jeudi 23 septembre 2021.
C’était lors de sa rencontre avec la chargée de la gestion du ministère de l’Économie, des Finances et du soutien à l’Investissement, Sihem Boughdiri Namissa. C’est, aussi, au lendemain des dernières annonces du président de la République, Kaïs Saïed, qui a, entre-autres, suspendu l’ARP et la Constitution.
Les États-Unis agissent selon leurs intérêts
Il est clair que la bataille entre le Chef de l’État et Ennahdha – avec à sa tête, Rached Ghannouchi – se déroule également à l’échelle des relations internationales. Après le 25 juillet 2021, la position américaine semblait ambiguë. La balance avait fini par pencher en faveur de Carthage. Si l’on essaye de lire entre les lignes des propos de l’ambassadeur américain semblent, on pourrait supposer que la démarche de Kaïs Saïed bénéficie du soutien des States.
D’ailleurs, selon certains bruits des couloirs qui ont circulé quelques heures avant le début de l’opération Mains Propres du 25 juillet 2021, Kaïs Saïed aurait agi après avoir pesé le pour et le contre avec certains alliés de la Tunisie, dont, selon les même bruits des couloirs, les États-Unis et la France.
Mais connaissant les États-Unis, toute interprétation d’une déclaration ne pourrait être qu’hypothétique. Les States choisissent soigneusement leurs positions en fonction de leurs intérêts dans une région donnée, comme elles l’ont toujours fait à travers l’Histoire. Le retour des Talibans en Afghanistan en est la preuve irréfutable. Il faut donc attendre et suivre pour, enfin, connaître la véritable position des États-Unis par rapport à ce qu’il se passe en Tunisie.
F. K