Dans un constat préoccupant, Nabiha Kammoun, présidente de la Chambre syndicale nationale des jardins d’enfants, crèches et établissements pour enfants, a révélé une baisse significative du nombre d’enfants inscrits en maternelle pour l’année scolaire 2023/2024. La chute vertigineuse atteint le seuil inquiétant de 50% par rapport à l’année précédente.
Jardins d’enfants désertés : L’éveil précoce en péril
Les signaux alarmants de cette tendance à la baisse font état de jardins d’enfants où le nombre d’inscriptions est passé de sept ou six enfants à peine, reflétant une réalité inquiétante pour le secteur de l’éducation précoce en Tunisie.
Bataille financière : L’échaudage du pouvoir d’achat
Nabiha Kammoun a souligné que cette dégringolade est à imputer à la détérioration du pouvoir d’achat du citoyen tunisien, qui a poussé bon nombre de parents à réévaluer leurs priorités financières et à envisager des alternatives.
Jardins d’enfants légaux vs. Établissements non reconnus
Un autre facteur crucial mis en avant est la compétition acharnée entre les jardins d’enfants légalement reconnus et les établissements non réglementés qui pullulent. La concurrence déséquilibrée contribue à une confusion parmi les parents en quête d’une éducation préscolaire de qualité pour leurs enfants.
Pour une régulation renforcée
Face à cette conjoncture préoccupante, la présidente de la chambre nationale des jardins d’enfants a lancé un appel vibrant pour l’adoption de mesures décisives. Elle a plaidé en faveur d’une régulation plus stricte du secteur, avec une mise en pause immédiate et permanente des opérations des établissements éducatifs informels. La démarche vise à rétablir la confiance des parents dans les jardins d’enfants officiels et à garantir un environnement d’apprentissage sûr et de haute qualité pour les tout-petits.