L’Institut national du patrimoine (INP) a annoncé, ce samedi 3 mai, la découverte de vestiges de tombes datant de l’époque antique. Une équipe de l’INP (département de la prospection générale et des recherches) est intervenue pour mener une fouille de sauvetage, ce qui a permis la mise au jour d’un nombre important de sépultures, documentées topographiquement, archéologiquement et par photogrammétrie. Les différentes découvertes archéologiques et osseuses ont été conservées dans les dépôts de l’Institut dans la région, en attendant le lancement prochain des études historiques et anthropologiques.
Ces tombes découverts lors du lancement des travaux de construction d’un hôpital régional à Sbeïtla, dans le gouvernorat de Kasserine, se répartissent selon le communiqué de l’INP en deux groupes :
- Le premier groupe est constitué de jarres utilisées anciennement pour enterrer des enfants, une méthode d’inhumation bien connue dans les civilisations anciennes. La plus grande nécropole en Tunisie ayant utilisé cette méthode a été découverte à El Jem au début des années 1980.
- Le deuxième groupe comprend des fosses longitudinales contenant des squelettes disposés sous des fragments de céramique incurvée. Plusieurs indices préliminaires suggèrent que ces sépultures datent de la fin de l’Antiquité.
L’INP a fait savoir également que cette nouvelle découverte constitue un élément important pour la délimitation de l’extension urbaine de la ville antique de Sufes à la fin de l’Antiquité. Elle s’ajoute à d’autres témoignages archéologiques sur l’histoire de cette ville durant l’époque antique, parmi lesquels la forteresse byzantine, les thermes romains, la fontaine publique ainsi qu’un ensemble d’inscriptions latines et puniques.