La Tunisie voit son ardoise énergétique s’alourdir. Selon les dernières données du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, le déficit de la balance commerciale énergétique a bondi de 27% à fin juillet par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant la somme vertigineuse de 6,7 milliards de dinars, soit environ 2,2 milliards d’euros.
Le manque met en évidence la fragilité de l’économie tunisienne, particulièrement exposée aux fluctuations des cours mondiaux de l’énergie. Malgré une hausse de 9% des exportations de produits énergétiques, c’est l’explosion des importations, en accélération de 22%, qui explique cette dégradation.
La situation souligne la forte dépendance de la Tunisie aux importations d’hydrocarbures pour répondre à ses besoins énergétiques. Une dépendance qui rend l’économie tunisienne particulièrement vulnérable aux chocs exogènes, tels que les crises internationales ou les tensions géopolitiques.
Face à cette situation alarmante, la Tunisie se trouve confrontée à un défi de taille : accélérer sa transition énergétique. Diversifier son mix énergétique, développer les énergies renouvelables et améliorer l’efficacité énergétique sont autant de pistes à explorer pour réduire sa facture énergétique et gagner en autonomie.