Déforestation clandestine : cet autre mal qui ronge la Tunisie

Depuis 2011, ce sont quelques 300 000 arbres qui ont été clandestinement abattus en Tunisie par des contrebandiers. Un chiffre qui fait froid dans le dos, compte tenu du poids écologique de notre patrimoine forestier.
La déforestation clandestine est devenue le nouveau casse-tête des sécuritaires. La brigade forestière du Kef, là où se trouve la montagne Ouergha, a mis la main sur des contrebandiers qui se sont accaparés de zones interdites, détenues par l’Armée tunisienne, pour faire leurs affaires. « Nous avons trouvé une usine à charbon et des milliers d’arbres coupés, destinés à la contrebande », affirme Noureddine Hasnaoui, chef de l’arrondissement sectoriel des forêts du Kef.
Il rappelle que chaque arbre coupé met environ 70 ans pour repousser. « Il sera vendu en contrebande pour  150 TND l’unité. En 4 ans, 50 000 arbres ont été abattus clandestinement dans la montage Ouergha. Or, ce sont ces mêmes arbres qui contribuent à l’oxygénation de l’atmosphère et à la protection contre les glissements de terrains », déplore-t-il.
Le gouvernorat de Sfax fait également face à la problématique de la contrebande d’arbres. Des bandits procédent à l’abattage d’oliviers pour les vendre à 400 TND l’unité, à des artistes.
Un phénomène inquiétant qui donne du fil à retordre à la brigade forestière. Selon son chef, 6000 infractions liées à l’abattage clandestins ont été recensés en 2015.

 

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