Deguiche: « On est dans l’impasse parce qu’il y a une partie qui ne communique pas avec nous »

Lors de la discussion du budget de son département, le ministre de la Jeunesse, du Sport et de l’Intégration professionnelle, Kamel Deguiche a affirmé jeudi 3 décembre que son ministère a fait son devoir dans le dossier du conflit opposant la fédération tunisienne de football au Croissant Sportif de Chebba.
« On a accusé le ministère d’être de connivence avec la fédération, et de pratiquer en quelque sorte la politique des deux poids deux mesures, s’est-il défendu. Non, la FTF n’est pas quelque chose de sacré, loin de là, personne n’est intouchable, y compris la FTF. Notre silence ne doit pas être compris de cette façon-là. Nous avons fait notre devoir en écrivant à la FTF pour l’inviter à appliquer les règlements. Le ministère de tutelle a dit à la fédération qu’elle se trompait en voulant appliquer dans le cas du Croissant Chebbien les articles 30 et 31, alors qu’il fallait plutôt mettre en place l’article 15. Là, pas de réponse. Au cours d’une réunion, le président de la FTF nous a lu une lettre « supposée » parvenir de la fédération internationale de football (FIFA). Cette lettre, personne ne l’a vue. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais pu l’avoir entre les mains. De plus, la FTF n’a pas réagi aux appels de sa tutelle en refusant de nous faire parvenir les textes réglementaires sur lesquels elle s’est appuyée dans cette affaire. Autre entorse d’ordre éthique: le président de la FTF, Wadii Al Jary s’était publiquement engagé à soutenir toute demande de procédure accélérée que formulera le CS Chebba auprès du tribunal arbitral du sport (TAS). Mais il n’a pas tenu promesse. Dois-je rappeler que le sport n’est pas seulement des règlements, c’est aussi une éthique sportive . Maintenant, on est dans l’impasse parce qu’il y a une partie qui ne communique pas avec nous. Comment peut-on résoudre ce conflit alors qu’une partie prenante ne respecte pas ses engagements ? Mais rassurez-vous: Il n’y a pas de « fazaâ » (spectre) de la FIFA dans le sport. Il y a tout simplement application de la loi, et le ministère applique les règlements. J’ai vécu ce genre de situations où on brandissait, là aussi la « fazaâ » de la fédération internationale dans deux autres affaires: avec la fédération d’athlétisme et avec celle de boxe. L’autorité revient toujours aux clubs, et l’autorité fédérale émane des clubs. La FIFA reconnaît cela parfaitement, et ne dit jamais qu’il y a immixtion du politique dans le sport lorsque les clubs la saisissent. L’autorité revient aux clubs. Je propose donc que les clubs prennent les choses en main, et s’adressent à la FIFA pour résoudre ce problème. Il est clair que la FTF n’applique pas la loi, elle n’a donc pas de légitimité« .
Le ministre n’a pas mâché ses mots. « La fédération s’entête, mettant à feu et en flamme une (jusque-là) paisible petite cité.
On craint que son entêtement qui frise le ridicule mène un jour au pire... »
H.A.

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