Délice Holding vend 15% de son capital à la Bourse de Tunis, pour 120 millions de dinars, du 15 au 30 septembre 2014. Il s’agit de l’empereur de l’ultra-frais. En effet le holding cher à Hamdi Meddeb affiche une parfaite santé financière, commerciale et industrielle. C’est un groupe bien géré avec des cadres compétents et un business-plan.
Tenez-vous bien, un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de dinars et un capital de 550 millions de dinars. Un endettement bancaire super léger de 89 MD et près de 290 MD d’investissements à réaliser durant les cinq années à venir.
Le taux de croissance moyen du groupe a été de 20% par an durant dix ans. Il faut le faire ! En réalité, Hamdi Meddeb n’avait pas besoin de la Bourse pour faire prospérer davantage les activités de ses usines, mais la réglementation en vigueur oblige les holdings à mettre en Bourse un minimum de 10% de leur capital pour voir un peu plus clair dans leurs comptes.
Comme il voulait pérenniser le groupe, il a bien voulu mettre en Bourse 15%, conseillé par Mourad Ben Chaabane, le directeur général de MAC SA, architecte avec succès je pense, de toute l’opération. Il faut dire qu’il y a plusieurs filiales avec deux partenaires extérieurs prestigieux.
DANONE, le roi du yaourt avec son génie de l’innovation : Activia, Danette et DAN-Up d’une part et Bongrain pour les fromages frais d’autre part. Hamdi Meddeb a le flair des affaires, il a commencé par le yaourt, beaucoup plus juteux que le lait, avant d’intégrer le lait à l’amont. Outre l’usine de Soliman, il a acquis celle de Laino à Bousalem avant de construire récemment la centrale de Sidi Bouzid, au milieu des perturbations postrévolutionnaires.
60 MD d’investissements, en attendant une extension de 20 MD. Il y a les jus de fruits, une activité en pleine expansion, mais aussi les fromages frais. Enfin, il y a la filiale distribution avec un parc impressionnant de camions réfrigérés et un réseau dense de revendeurs.
Délice a 3 millions de clients par jour : les fruits sont si chers que l’on préfère consommer les yaourts. Sur plus de 8 millions d’actions à vendre, 15 MD seront réservées aux personnes physiques et 105 MD aux institutionnels tunisiens et étrangers. Les étrangers, fonds d’investissement anglo-saxons, se bousculent au portillon. Les banques et compagnies d’assurances tunisiennes également.
Les épargnants suivent de près l’exemple de Lilas qui a connu une plus-value de 47% à la Bourse en 8 mois. Pour un nominal de 10 D, les prix d’achat oscillent dans une fourchette qui va de 13,800 à 15,400 D : une innovation à la Bourse de Tunis pour suivre l’exemple des bourses européennes et américaines. Bon vent Délice…