On n’en sait pas plus que lors de la démission surprise du directeur de la sûreté nationale. Ni le concerné, ni le ministre n’apportent un éclairage à cette question survenue, par coïncidence, le jour de l’assassinat de Mohamed Zouari.
Dans sa récente interview, accordée au quotidien le Maghreb, le ministre de l’intérieur, Hedi Mejdoub, a cru faire une révélation en affirmant que l’ex-directeur général de la sécurité nationale, Abderrahmane Haj Ali avait décidé de démissionner quand il avait senti qu’il ne jouissait plus de la confiance du président de la République et du gouvernement sans aucune autre précision sur les origines de cette perte de confiance. Par contre, il a réaffirmé qu’Il ne l’avait pas appelé à démissionner, contrairement à ce qui a circulé sur les médias, et que sa relation avec le démissionnaire était exceptionnelle.
On n’en sait pas plus, également, sur les pressions que le directeur de la sûreté nationale subissait et qu’il confirme lui-même en affirmant qu’il fait également l’objet de ces mêmes pressions. Qu’en est-il au juste ? Quelle est la partie ou le parti qui exerce ces pressions sur les hauts responsables de la sécurité nationale et pourquoi ne la démasque-t-on pas ? Motus et bouche cousue.
Dire que plusieurs parties veulent avoir une main mise sur le ministère de l’intérieur et que plusieurs personnes veulent s’immiscer dans ce département hautement sensible ne suffit pas. Il faudra penser à les dénoncer car il y va de l’intérêt supérieur du pays et de sa sécurité.
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