Départ du gouvernement Fakhfakh, une erreur compte tenu du COVID-19 ? Imed Hammami explique

On se souvient encore des circonstances du départ de l’ancien Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh. Les soupçons des conflits d’intérêts ne pouvaient pas mieux tomber pour Qalb Tounes et, aussi, pour Ennahdha, qui n’ont plus voulu de Fakhfakh.
Selon Imed Hammami, dirigeant au sein d’Ennahdha, il y a eu une précipitation. « A ce jour, la justice n’a pas encore tranchée sur l’implication d’Elyes Fakhfakh dans l’affaire des soupçons des conflits d’intérêts. Depuis son arrivée au pouvoir, la question de l’entrée de Qalb Tounes dans son équipe a été exposée, chose dont il n’a pas voulue. Lorsque les soupçons des conflits d’intérêts ont été évoqués [sur la scène médiatique], les choses ont été gonflées, essentiellement par la machine médiatique de Qalb Tounes et par la mafia. Bien entendu, Ennahdha n’a rien à voir avec cette mafia », a-t-il expliqué à Réalités Online ce vendredi 9 octobre 2020. Dans ce contexte, Imed Hammami considère que la motion de retrait de confiance, ayant visé Elyes Fakhfakh, a été précipitée. « La formation de l’actuel gouvernement et son adoption ont fait perdre du temps au pays », a-t-il ajouté.

« Acharnement », « machine médiatique de Qalb Tounes »

Peut-on dire qu’Ennahdha a commis une erreur dans ce cas ? Réagissant à cette question, l’ancien ministre de la Formation Professionnelle a indiqué qu’il s’agit plutôt d’une précipitation. « Nous sommes en transition démocratique. De ce fait, nous devons dresser les bonnes bases. Dans les grandes démocraties, c’est la justice qui tranche en matière de soupçons. Or, dans notre cas, il y a eu un acharnement et la machine médiatique a été mise en marche. Pour finir, on a imposé la démission à Elyes Fakhfakh », a-t-il encore souligné.
Compte tenu de la situation du pays, poursuit-il, il aurait mieux fallu laisser l’ancien gouvernement continuer à travailler étant donné qu’il avait remporté la bataille contre le COVID-19. « A ce jour, l’implication d’Elyes Fakhfakh n’a pas été prouvée, ce qui ne signifie pas qu’il est innocent. Il faut se référer à la Justice. D’un autre côté, Elyes Fakhfakh a fait preuve d’une réaction non démocrate lorsqu’il a limogé tous les ministres d’Ennahdha. Logiquement, il aurait pu maintenir Abdelatif Mekki à son poste de ministre de la Santé, et ce compte tenu de la situation sanitaire du pays », a encore déclaré Imed Hammami.

Imed Hammami, dirigeant au sein d’Ennahdha.

Related posts

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Affaire du complot : Voici les peines prononcées !

Retour en images sur la cérémonie du 69e anniversaire des forces de sécurité intérieure