Comme on devait s’y attendre, Ennahdha a très mal pris la prolongation des mesures exceptionnelles du 25 juillet 2021 jusqu’à nouvel ordre, qui comprennent, notamment, le gel des activités de l’ARP (Assemblée des représentants du Peuple). Le parti islamiste a, une énième fois, exprimé son mécontentement dans un communiqué publié dans la soirée de ce mardi 24 août 2021, et dans lequel il a brandi l’argument de la « légitimité constitutionnelle » et de la « violation grave de la Constitution ».
Ennahdha rappelle que l’article 80 stipule la tenue d’une permanence au sein de l’ARP. Le parti prétend être préoccupé pour l’avenir du pays compte tenu de la décision du président relative à la prolongation des mesures exceptionnelles.
Le parti islamiste souhaite, dans ce même contexte, la reprise du « processus démocratique mis à l’arrêt depuis le 25 juillet 2021 », renouvelant, une fois encore, son appel au dialogue. « Il faut se concentrer sur les priorités du peuple tunisien en matière d’économie et de développement. Il faut se préparer à la rentrée scolaire et universitaire, mais aussi à la saison agricole. Cela requiert la désignation d’une personnalité qui sera chargée de former un gouvernement. Celui-ci devra, par la suite, obtenir la confiance du Parlement afin d’acquérir la légitimité nécessaire en vue faire face aux difficultés de la Tunisie. Nous appelons à mettre fin aux agressions et aux violations des droits constitutionnelles des citoyens, notamment leur assignation à résidence ou l’interdiction de voyager […] », lit-on encore dans le communiqué d’Ennahdha.
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