Le dossier des réfugiés constitue, désormais, une des priorités des institutions et organisations internationales, vu les répercussions des flux de réfugiés sur l’économie et la stabilité des pays d’accueil ainsi que l’avenir incertain des réfugiés eux-mêmes.
Le dernier rapport de la Banque Mondiale étaye la situation des réfugiés de différents angles, commençant par les destinations pour lesquelles ces gens-là, forcés de se déplacer, optent le plus.
Les pays en développement sont les plus concernés par les flux de déplacements forcés, en provenance des zones de conflits, car 89% des réfugiés y sont concentrés.
A savoir que la majorité des déplacés se concentrent dans dix zones de conflit: Afghanistan, Iraq, Syrie, Burundi, République démocratique du Congo, Somalie, Soudan, Colombie, Caucase et ex-Yougoslavie.
La Banque Mondiale a voulu faire savoir, à travers ce dernier rapport, que l’affaire des réfugiés constitue un véritable obstacle au développement dans les pays d’accueil. Le rapport indique comme solution que « l’aide au développement doit avoir pour objectif de s’attaquer aux conséquences économiques et sociales durables des déplacements. »
Le nouveau rapport de la BM fait part de la gravité de la crise actuelle faisant remarquer que 65 millions d’individus ont dû abandonner leurs foyers. L’étude relève, également, que, « depuis 25 ans, la majorité des réfugiés et des déplacés relevant du mandat du HCR se concentrent dans dix zones de conflit : Afghanistan, Iraq, Syrie, Burundi, République démocratique du Congo, Somalie, Soudan, Colombie, Caucase et ex-Yougoslavie« .
L’impact de de ces déplacements a été lourd de conséquence pour les pays d’accueil du fait même que les populations s’enfuient généralement, dans des pays voisins du leur et la charge de leur accueil est inégalement répartie. « Une quinzaine de pays sont ainsi régulièrement choisis par la plupart des réfugiés. Fin 2015, la Turquie, le Liban et la Jordanie, qui partagent tous une frontière avec la Syrie, accueillaient 27 % des tous les réfugiés dans le monde ; au Pakistan et en Iran, voisins de l’Afghanistan, cette part atteignait 16 %, contre 7 % en Éthiopie et au Kenya, pays frontaliers de la Somalie et du Soudan du Sud« , souligne le rapport.
Plus grave encore, et comme n’a pas manqué de le déplorer le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, « les déplacements forcés interdisent à des millions d’individus d’accéder à des perspectives de développement et sapent sérieusement nos efforts pour mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 », soulignant, toutefois, que les efforts de la BM sont concentrés pour aider les déplacés à surmonter leur dure réalité et aux communautés les accueillant de ne pas supporter les frais de ces déplacements.
Trouver rapidement des solutions
Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés met l’accent sur le souci de la BM et de ses partenaires de trouver des solutions à une population contrainte au déplacement de par les situations prévalant dans leurs pays d’origine. Il soulignera que « la recherche de solutions durables pour les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides est au cœur de notre mandat. Pour cela, nous devons réaliser des investissements dans le développement qui permettent à ces personnes de mener une vie digne et productive. Grâce à leur coopération et leurs complémentarités, les organismes humanitaires et les institutions de développement peuvent faire la différence au quotidien, pour les populations les plus pauvres et les plus marginalisées du monde. »
Le rapport met en évidence trois axes d’intervention dans l’objectif de de réduire le coût des déplacements forcés. Il s’agirait, primo de la prévention et de l’anticipation, secundo de l’intervention à mi-crise et, enfin, de la reconstruction des individus.
Il reste que la mise en oeuvre de ces axes nécessitent la mobilisation d’importantes ressources et des actions ciblées en direction des pays d’accueil dans le sens où pour ceux à revenu intermédiaire, ils doivent pouvoir bénéficier de financements concessionnels alors que ceux à faible revenu, ils doivent bénéficier de ressources supplémentaires.