Après avoir célébré la Fête de l’Évacuation ce dimanche 15 octobre 2023, le président de la République, Kaïs Saïed, s’est ensuite rendu à l’hôpital régional Habib Boukatfa de Bizerte, plus précisément dans les services de maternité et de pédiatrie.
C’était l’occasion de constater les retards enregistrés dans les travaux et dans d’autres projets qui ne se sont toujours pas concrétisés en Tunisie. « Ces retards sont causés par des parties qui travaillent avec des lobbys. L’argent [nécessaire à ces projets] a été débloqué. Or, plusieurs hôpitaux ne disposent pas du minimum requis en termes d’équipements », a déclaré le président.
La corruption, poursuit-il, a rongé le pays. « La Tunisie a besoin d’une révolution législative en ce moment. Il est impossible de continuer à gérer un État ayant conduit le peuple à se révolter. Cette corruption ne peut pas continuer », a-t-il dit.
Dans ce même ordre d’idées, le Chef de l’État a comparé la corruption qui sévit les hôpitaux tunisiens aux raids de l’Occupant contre les hôpitaux de la Palestine. « Les raids de la corruption ont conduit à l’anarchie [en Tunisie] », a-t-il ajouté.
Et de conclure: « Des textes de lois sur-mesure ont été mis en place. Ils sont interprétés conformément aux intérêts des lobbys. Des millions de dinars ont été débloqués pour réaliser des projets, mais il n’y a rien eu. Où sont ces millions? ».