Le candidat numéro 3 à l’élection présidentielle, Kaïs Saïed, a filmé une vidéo hier soir depuis le siège de sa campagne et qui a été publiée par la page Facebook « Les fidèles de Kaïs Saïed ».
« L’éducation est un droit, la santé est un droit, le transport est un droit, le salaire équitable est un droit, le foyer décent est un droit » furent parmi les phrases les plus raisonnantes de l’enregistrement. Et le candidat d’ajouter que si ces droits sont entravés, c’est parce que le degré de la destruction a été énorme. « Sauf que la volonté de rebâtir et de reconstruire est toute aussi énorme que cette destruction, la volonté de reconstruire est tout aussi profonde et enracinée. Et nous allons, avec la volonté de Dieu, tout rebâtir comme nous le voulons. Le peuple Tunisien veut reconstruire une économie nationale, une économie qui se base sur la création d’une richesse qui fera profiter tous les Tunisiens. Et que ceux qui prétendent qu’il existe une entrave des initiatives libres se détrompent! Leur mensonge est démenti par l’article 17 de la Constitution qui stipule que l’Etat assure la cohabitation entre les deux secteurs public et privé et que l’Etat est redevable d’assurer un équilibre social entre ces deux secteurs ».
Kaïs Saïed a, par ailleurs, souligné que cette échéance électorale représente une occasion cruciale pour déterminer le sort du pays. Invitant l’ensemble de la population tunisienne à participer massivement au scrutin, les 4, 5 et 6 octobre à l’étranger, et le dimanche 6 octobre à l’intérieur du pays, le candidat numéro 3 pour un second mandat à la présidentielle a entamé son discours en exprimant sa fierté de voir le peuple tunisien faire preuve de patriotisme, saluant le slogan «Le peuple veut», qui s’est manifesté lors de la révolution pour dépasser les frontières et incarner les aspirations du peuple tunisien en quête d’emploi, de liberté et de dignité. « C’est le peuple qui détient le pouvoir, c’est lui qui décide et les choix du peuple seront décisifs pour l’avenir du pays », a -t-il lancé.
Kaïs Saïed n’a pas manqué de rappeler la conjoncture difficile par laquelle est passée la Tunisie à cause d’une mauvaise gouvernance où de très grandes sommes ont été allouées à la Tunisie post-révolutionnaires pour la réalisation de moult projets. « Projets qui n’ont hélas jamais eu lieu et sommes d’argent qui, hélas, n’ont pas la moindre trace », a-t-il laissé entendre en ajoutant que « ces mêmes personnes parmi les anciens gouvernants et qui se faisaient la guerre hier, semblent aujourd’hui dans un même camp », a-t-il lancé. Précisant que « l’ennemi d’hier est devenu l’ami d’aujourd’hui », Saïed a dénoncé des manœuvres en coulisses visant à déstabiliser le pays et à empêcher l’organisation du scrutin.
Il a dans ce cadre rappelé que le défis auxquels le pays est confronté, à commencer par l’éradication de l’esprit de lobbying, de monopole, de spéculation, de corruption… Défi qu’il a promis de relever grâce à « la résilience du peuple face aux tentatives de semer la discorde, la désillusion et la soumission« et que le candidat a décrit comme une « guerre d’usure » contre des forces et des groupes liés à l’étranger. « Les forces contre-révolutionnaires tentent aujourd’hui de reprendre leurs positions à travers des alliances non déclarées », a-t-il averti. Tout en évoquant ces «paradoxes» politiques, il a souligné que « ceux qui pleurent la liberté aujourd’hui, sont les mêmes qui bénéficient de la protection des forces de l’ordre ».
« La conscience profonde des citoyens a été essentielle pour faire échouer ces tentatives, car le peuple a fait preuve de patience et de résilience face à ceux qui cherchent à faire imploser le pays de l’intérieur, a-t-il encore affirmé. Il a insisté sur l’importance de rétablir la confiance dans les institutions de l’État, affirmant que le peuple mérite le mieux mais que pour y arriver, il doit se rendre aux urnes pour exprimer sa volonté.