Des associations invitent Saïed à fixer les délais des mesures exceptionnelles et à lancer un dialogue national

21 associations de droits de l’homme ont publié ce samedi 28 août un communiqué commun pour presser le président de la République Kaïs Saïed de fixer des délais aux décisions exceptionnelles entrées en vigueur depuis le 25 juillet 2021, et pour lancer un dialogue national avec la participation des organisations, partis et personnalités, sauf ceux qui seront convaincus à l’issue d’un procès équitable de corruption.
Le but de ce dialogue consiste en une réforme politique, économique, sociale dont a grand besoin notre pays.
Parmi les signataires de cette déclaration commune figurent l’Organisation 10-23 d’appui à la voie démocratique, Yakadha (Vigilance) pour la démocratie et l’Etat civil, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, l’Association tunisienne pour la Défense des Libertés Individuelles et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse.
Les signataires demandent de tenir l’institution militaire à l’écart de  toutes les querelles politiques, d’arrêter le recours à la justice militaire pour juger des civils, de respecter la séparation des pouvoirs, d’assurer l’indépendance de la justice et de revenir au Conseil supérieur de la magistrature avant de prendre toute décision empêchant le juge de voyager ou de le placer en résidence surveillée.
Le communiqué fait également part de la profonde inquiétude face « aux campagnes d’arrestations, d’interdictions de voyager et d’assignation à résidence qui ont touché de nombreux députés, hommes d’affaires et juges, ainsi que l’assignation  à résidence de l’ancien président de l’instance nationale de lutte contre la corruption, l’avocat Chaouki Tabib sans fournir de justifications ni d’autorisations judiciaires.

« Le maintien de l’état d’urgence, les mesures exceptionnelles et le rassemblement de tous les pouvoirs aujourd’hui chez le président de la République, en l’absence d’une vision claire sur les prochaines étapes, sont autant de facteurs qui posent un réel danger pour l’avenir de la démocratie en Tunisie, et ajoutent de la tension aux conditions économiques, sociales, sanitaires et politiques, tout en adressant des messages négatifs à tous les partenaires, à l’intérieur comme à l’étranger, et en contribuant à isoler le pays », concluent les associations signataires.

 H.A.

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