Quatre blocs parlementaires ont exprimé, dans un communiqué conjoint émis ce jeudi 21 mai 2020, leur refus de l’ingérence du président du Parlement, Rached Ghannouchi, dans la politique étrangère de la Tunisie ainsi que les conflits régionaux au nom de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Une ingérence qui s’oppose à la position officielle de la Tunisie, d’après le même communiqué.
Il s’agit des blocs de Qalb Tounes, de Tahya Tounes, de la Réforme nationale ainsi que d’Al Mostakbal qui ont, également, souligné que Ghannouchi ne détenait aucune prérogative légale lui permettant d’exprimer la position de l’ARP à moins que cette position soit délibérée sous l’hémicycle.
Ainsi, les blocs en question ont assuré que la position de Rached Ghannouchi n’engage que lui soulignant l’importance de tenir l’Assemblée à l’écart des axes internationaux.
Ils ont, ainsi, appelé à examiner cette affaire lors de la prochaine séance plénière par l’ensemble des députés.
Il est à noter que Rached Ghannouchi s’était entretenu, le 19 mai courant, au téléphone avec le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen Fayez El Sarraj.
Il l’avait félicité lors de cette conversation -non communiquée par l’ARP- de la reconquête de la base aérienne d’Al-Wattia (la plus grande base militaire de la région, s’étendant de l’Ouest de Tripoli jusqu’à la frontière tunisienne, contrôlée depuis six ans sous le contrôle des milices de Haftar).
Toutefois, c’est le gouvernement d’union nationale libyen qui avait émis un communiqué évoquant les félicitations adressées par le chef d’Ennahdha.
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